18/09/2001 • 17h52
Pas de drapeau au bureau, SVP
La direction d’une compagnie californienne invite ses employés à enlever les drapeaux américains qui fleurissent sur les bureaux. Une initiative minoritaire.
Au moment où Georges W. Bush entend mener, la bannière étoilée en bandoulière, la bataille du "Bien contre le Mal" au nom du peuple américain, une société américaine a jeté un pavé dans la marre. Les 850 employées de NCCI Holdings, une compagnie qui gère des assurances sociales, ont tous reçus les mêmes consignes de la part de la direction. Interdiction formelle de parsemer leur bureau de drapeaux américains. C’est ce qu’a rapporté ce week-end le Palm Beach Post, un quotidien californien. Dans un mémo adressé vendredi 14 septembre à ses ouailles, Bill Schrempf, le patron de la société, expliquait que "les déclarations ou les actions qui conduisent à la division, à la discorde, les discussions politiques ou religieuses et tout ce qui pourrait être un facteur de division ne sont pas tolérées dans notre environnement de travail". Point barre ! Une décision qui s’explique surtout par la crainte que ces débordements patriotiques ne créent des divisions au sein de son personnel, certains salariés n’appréciant guère ce patriotisme échevelé. Toutefois, plusieurs employés de NCCI Holdings ont mis un point d’honneur à conserver le stars and stripes dans leurs boxes. À l’inverse, d’autres sociétés américaines n’ont soufflé mot sur ces élans de patriotisme, allant jusqu’à encourager de telles pratiques. En fournissant massivement des drapeaux américains à leurs employés. Interrogé par l’AFP, le président de Doublet, une société lilloise qui confectionne des drapeaux, confirme l’explosion de ses commandes, passés sur Internet par des particuliers et des sociétés, de bannières étoilées en direction du marché américain.
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