Chez Steria, on n’envoie pas d’e-mails impunément. Le délégué CGT en a fait l’expérience à ses frais.
Le tract syndical par e-mail n’est pas encore à l’ordre du jour. A Steria, une entreprise de services informatiques de Vélizy (Yvelines), le délégué syndical CGT se l’est fait rappeler. "
J’ai été convoqué le 11 avril, explique Hocine Chemlal,
pour un entretien préalable avant sanction disciplinaire". Motif : envoi de deux mails d’information syndicale avant l’élection des représentants du personnel. Un acte interdit par la direction depuis décembre 2000, selon Jean-Claude Chantreau, chargé des relations sociales au sein de la société. Qui précise : "
Jusque là, nous l’avions toléré notamment au moment de la négociation sur les 35 heures. Mais cela avait saturé le réseau".
La CGT proteste et juge cette convocation "
étrange à l’issue d’un premier tour dominé par la CGT". Pour Hocine Chemlal, le problème est plus général : "
Se pose, en fait, la question des possibilités données aux syndicats de diffuser de l’information dans une entreprise." Les négociations pour réglementer l’usage d’Internet par les syndicats sont en cours. Et dans ce domaine, Stéria ne semble pas vouloir innover. (Voir
article de Transfert)
L’information sera vraisemblablement cantonnée à un affichage sur un tableau virtuel dans l’intranet. L’envoi de mails, les forums et le chat seront, à l’instar des accords conclus à France Télécom ou à Renault, interdits.