Le président de la République s’est fait l’apôtre de la corégulation de l’Internet devant les délégués internationaux du G8 et des grands groupes industriels.
G8? |
Mardi 16 mai au soir, la lutte contre la cyber-criminalité était invitée à l’...lysée : Jacques Chirac recevait tous les délégués du G8. Ces experts publics et privés ont semblé plutôt satisfaits de cette première rencontre officielle sobrement intitulée "
Sur la sécurité et la confiance dans le cyberespace".
Pour le président de la République, la corégulation, nationale et internationale, se définit comme un "
contrat moral passé entre l’...tat et les entreprises et fondé sur le partage des responsabilités". Se référant au "
sens de l’éthique professionnelle" des entrepreneurs, Jacques Chirac préconise "
une approche de prévention et de sensibilisation" de tous : cyber-commerçants, internautes, fournisseurs d’accès, apprentis pirates et parents. Pour offrir une meilleure sécurité, les sites pourraient également être labellisés par "
des tiers de confiance, personnes publiques ou privées, banques, assurances, associations professionnelles".
Renforcement d’Europol et d’Interpol
Mais le Président n’a pas tardé à enfiler son képi de gendarme. Il a rappelé qu’il n’y a qu’"un seul acteur légitime, l’...tat, et une seule méthode, l’application de la loi". Appelant les pays à adapter leur législation, il entend aussi étendre et renforcer les missions d’Europol et d’Interpol.
Cependant, Jacques Chirac s’inquiète aussi du "respect de la vie privée, de la présomption d’innocence" et de la possibilité de "recours des citoyens contre un appareil judiciaire et policier qui déploiera ses effets en dehors de son territoire". Pour lui, seul un ...tat de droit international permettra vraiment de mettre Internet "au service de l’homme, de tous les hommes". Ainsi soit-il.