La page s’ouvre sur une carte interactive des Etats-Unis. La rubrique s’intitule ‘manifestations extrémistes à venir’. Un clic de souris sur l’état de l’Idaho, une nouvelle fenêtre s’ouvre. On y apprend la tenue du 5 au 9 juillet du congrès mondial d’Aryan Nations, une organisation néo-nazie dirigée par Richard Bluter. Le site Internet lancé par l’Anti-Defamation League (ADL), une puissante organisation américaine de lutte contre le racisme et l’antisémitisme se veut être un soutien au combat contre l’extrême droite pour les policiers et hommes de loi américains. L’initiative a été saluée jusque dans les rangs des dirigeants du FBI... En tout cas, la richesse des informations publiées semble être à la hauteur des ambitions de l’Anti-Defamation League. Les pages web de l’ADL passent en revue les principaux mouvements, groupuscules et dirigeants néonazis, racistes convaincus et autres théoriciens de la suprématie blanche. Le lancement du site relève, selon ses initiateurs, d’une démarche pédagogique. Identifier les groupes, les individus, connaître leurs discours politiques, leurs modes d’actions, leurs techniques de recrutement...Dans cet esprit, une rubrique est consacrée aux symboles de la haine : chiffres, symboles graphiques ou acronymes. En s’attachant à décrypter les signes de reconnaissance des mouvements d’extrême droite. Fort de sa connaissance des milieux néonazis américains, l’ADL propose également des programmes de formation destinés aux professionnels de loi.

Ce genre d’action s’inscrit dans la lignée des sites comme HateWatch ou " The making of a skinhead " , une partie du Centre Simon Wiesenthal en ligne.