L’ère Deep Blue touche à sa fin. Fini les systèmes experts mais autistes et sans histoire. La nouvelle marotte des scientifiques est désormais de créer les créatures et l’environnement qui va avec...
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Retrouvez
dans le magazine Transfert n°8 l’article complet : "Les mondes
virtuels".
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Alors que les ordinateurs deviennent de plus en plus petits, puissants et envahissants, on attend toujours que se réalisent les fantasmes cybernétiques des Asimov, Dantec et autres Clark. Vous rêviez de Roby le robot, d’HAL et vous n’avez encore que les agents en forme de trombones de l’aide en ligne Microsoft.
Heureusement pour les nerds rêveurs, il y a des joueurs et des chercheurs : eux ne se satisfont pas des copier-coller, pointer et cliquer ou glisser-déposer de l’informatique tertiaire. Les joueurs veulent du live intelligent et les chercheurs du vivant adapté. Alors, il y a d’abord eu l’Intelligence Artificielle (IA), dont plus personne ne croît maintenant qu’elle soit capable d’inventer quoi que ce soit. Ensuite, on a eu droit à la réalité virtuelle qui confondait décor et environnement : qui aurait l’idée d’habiter un décor de théatre ?
Et puis tout ce petit monde s’est aperçu qu’un environnement virtuel ou réel, c’est d’abord et avant tout un écosystème en constante évolution. Un univers peuplé d’entités autonomes, voire intelligentes, et qui interagissent les unes avec les autres. Un nouveau courant de recherche est né de cette constatation et qui se substitue peu à peu à l’antique IA : la vie artificielle.
C’est désormais par une approche " écologique " des sytèmes et des compétences que les scientifiques espèrent un jour parvenir à recréer l’intelligence, la conscience voire la vie. Résultat : le robot de demain sera peut-être laid et sans conversation mais au moins, il sera capable de se réparer et de donner naissance au robot intelligent d’après-demain.