France Télécom a été contraint de baisser ses tarifs sur le haut débit ADSL par l’Autorité de régulation des télécommunications (ART). Une victoire pour les concurrents de l’opérateur national, qui pourront fournir des offres moins onéreuses à leurs clients.
C’est officiel : France Télécom devra baisser ses tarifs de gros sur le haut débit. La technologie dite ADSL Connect ATM permet, certes, d’accéder au Réseau à des vitesses décuplées, mais elle est trop coûteuse. Ainsi en a décidé l’Autorité de régulations des télécommunications (ART), rendant mardi 13 mars un arbitrage favorable à la filiale télécom du fournisseur d’accès Liberty Surf qui avait déposé plainte à ce propos le 17 novembre dernier. Une plainte activement soutenue par les autres opérateurs privés, concurrents de France Télécom (Cegetel, 9 Télécom, Bouygues Télécom...). "Cette résolution est une étape décisive dans le développement de l’Internet haut débit en France", se réjouissent les responsables de Liberty Surf Télécom dans un communiqué.
Tarifs plus raisonnables
France Télécom revendait l’accès au Web via l’ADSL à des prix pour le moins élevés, empêchant ses rivaux d’offrir à leurs clients des services concurrentiels. Des tarifs plus raisonnables ont été fixés pour 2001 par l’ART : 210 francs mensuels par accès, plus 1330 F mensuels par mégabit/seconde. Des prix inférieurs de 40 à 80 % à ceux pratiqués jusqu’à présent ! "France Télécom propose des tarifs qui deviennent acceptables au bout de trois ans seulement, pour obliger les FAI à s’engager à long terme", s’indignait auprès de Transfert le directeur général de Liberty Surf Télécom, Eric Dunoyer, en décembre 2000. Aujourd’hui, il peut se réjouir. Anecdote amusante : le jour de la décision de l’ART, le fournisseur Infonie annonçait que son abonnement ADSL Rapido passait de 69 à... 129 F par mois à partir du 1er avril ! Un poisson d’avril ?