Les propositions continuent dans le procès Microsoft. Les Etats ayant refusé celle de Bill Gates suggèrent, eux, que la firme s’engage à soutenir ses concurrents...
Les neufs Etats américains ayant refusé la proposition d’accord présenté le mois dernier par Microsoft (prévoyant un don d’une valeur d’un milliard de dollars, en matériel principalement, à des écoles en difficulté), ont une contre-proposition. Celle-ci est composée de plusieurs points, dont l’un est l’engagement, par Microsoft, de continuer à développer sa suite logicielle Office pour Macintosh, et même pour Linux.
L’accord entre Microsoft et Apple pour développer la suite bureautique pour l’environnement Mac se termine en effet en août. Les Etats craignent que Microsoft utilise cette renégociation pour obtenir des concessions d’Apple. Si la suite Office n’était, un jour, plus disponible pour Mac, de nombreux acheteurs pourraient, selon les Etats, réfléchir à deux fois avant de s’équiper Apple. Et la survie de la marque serait en jeu. La porte-parole d’Apple, Katie Cotton, citée par le Wall Street Journal, a cependant assuré qu’aujourd’hui, les relations étaient bonnes entre les deux sociétés (Microsoft, qui détient 6% de la firme de Cuppertino, vient de sortir une nouvelle version de Office pour Mac).
Les Etats n’ont pas pensé qu’à Apple : Sun aussi pourrait profiter d’un tel arrangement. L’une des exigences serait que Windows intègre Java dès l’origine, ce qu’il a arrêté de faire depuis le début de cette année, obligeant les consommateurs à télécharger ce programme indispensable pour accéder correctement à de nombreux sites Web. Or Java, qui est devenu un standard, est développé par Sun, concurrent de Microsoft.
Les Etats aimeraient aussi que Microsoft fournisse une version allégée de Windows, pour les consommateurs ne désirant pas tous les ajouts de Microsoft, notamment Windows Media Player.
Le porte-parole de Microsoft, à Redmond, a refusé de commenter cette proposition. La parole est donc au juge.