Le géant américain serait intéressé par une collaboration étroite avec Dassault, le champion français du développement de logiciels 3D. Bernard Charlès, président de Dassault Systèmes se refuse encore à confirmer la rumeur.
Selon l’hebdomadaire américain Business Week, citant un analyste de Merrill Lynch, Microsoft serait intéressé par les systèmes de production numériques de Dassault Systèmes et pourrait s’associer avec lui. "Microsoft veut créer autour de Windows un environnement pour les procédés industriels, production y compris", indiquerait Merrill Lynch. Joint hier par Transfert, Bernard Charlès, président de Dassault Systèmes, s’est refusé à confirmer ou infirmer cette information : "Nous avons déjà une excellente collaboration avec Microsoft, car nos solutions sont basées sur leur système d’exploitation. Je pense que cette information est liée au fait que Steve Ballmer, le CIO de Microsoft, est venu parler pendant une heure devant un parterre de nos utilisateurs américains. À part ce constat, je n’ai rien d’autre à déclaré." De son côté, la direction de Microsoft France s’est refusée à tout commentaire.
Un chiffre d’affaires de 3,3 milliards de francs
Fondée en 1981 par Charles Edelstennes (longtemps bras droit de Serge Dassault auquel il a succédé en début d’année à la tête de Dassault Aviation), Dassault Systèmes, basée à Suresnes et cotée au Nasdaq et à Paris depuis 1996, a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de 3,3 milliards de francs, pour un résultat net de 733 millions de francs. Sous la houlette de Bernard Charlès, le groupe est progressivement sorti de la conception assistée par ordinateur pour conquérir l’industrie aéronautique, les grands de l’industrie automobile, les biens de consommation (électroménager, rollers…), la construction navale jusqu’à la construction d’usine. Travaillant en collaboration étroite depuis son origine avec IBM, Dassault Systèmes emploie aujourd’hui 2 675 personnes dans le monde. À travers ses marques Catia, Novia et Delmia, créées en juin via le rachat de sociétés concurrentes ou complémentaires, le groupe s’est progressivement affirmé comme un des leaders mondiaux de la simulation numérique des processus de fabrication. Palmarès suffisant pour séduire l’ogre Krosoft ?