Cour d’appel ou cour suprême ? Microsoft et le gouvernement américain poursuivent leur bras de fer concernant l’appel de la firme.
Cour d’appel ou cour suprême ? Le ministère de la Justice américain et Microsoft continuent leur guérilla procédurière pour déterminer qui examinera l’appel du géant informatique. Microsoft préfèrerait voir son cas jugé par une cour d’appel alors que les autorités ont demandé que la cour suprême soit directement saisie. Le juge Jackson devait prendre position sur le sujet, mercredi 14 juin, mais il a dû retarder sa décision. En effet, la cour d’appel fédérale du District of Columbia a surpris tout le monde en proposant spontanément l’examen rapide de la requête de Microsoft par un collège de sept juges. Le gouvernement a immédiatement répliqué en demandant à cette cour d’appel de laisser l’affaire à la cour suprême, officiellement pour accélérer le processus judiciaire. Microsoft doit rendre, avant lundi 19 juin, son contre-argumentaire sur la question.
Optimisme de façade
En tout cas, l’initiative de la cour d’appel ne peut que réjouir la firme de Bill Gates. Cette juridiction lui a déjà donné raison deux fois dans le passé. De plus, un règlement rapide de l’affaire permettrait de désamorcer l’obligation de se conformer au jugement du juge Jackson avant la date butoir du 7 septembre. Ayant abandonné tout espoir d’amadouer le juge, les avocats de Microsoft concentrent désormais leurs attaques tant sur son impartialité que sur ses compétences.
Ragaillardis par le rejet d’un juge de l’Oregon d’une plainte de consommateurs pour sur-tarification de Windows 98, les dirigeants de la firme de Redmond ne cessent de clamer leur optimisme quant à leurs chances de faire casser la sentence du juge Jackson. Il importe en effet de ne pas paniquer clients, actionnaires... et employés. Jouant les VRP de luxe en Asie, Bill Gates tente, jour après jour, de faire oublier qu’en moins d’un an, l’action de Microsoft a perdu la moitié de sa valeur.