Les 16 et 17 septembre, Journées du patrimoine oblige, les jardins privés s’ouvrent et les hôtels particuliers se visitent. François Tanniou, lui, a choisi le Web pour raconter l’histoire avec un petit h, l’histoire locale.
 Karine Portrait |
En page d’accueil de
son site, François Tanniou a posé une photo de Guilvinec, son village natal breton. Il a mis en ligne ses trois premiers sujets : les cartes routières, la cité-jardin de Suresnes (Hauts-de-Seine) et le journal de bord d’un viticulteur d’Argenteuil (Val d’Oise). Des histoires du début du siècle, entre vieilles photos en noir et blanc et interviews vidéo de spécialistes. Démonstration. En un clic, les photos de la cité-jardin suresnoise s’affichent. François Tanniou sourit comme un gamin, en choisit une qui met en scène l’architecte et le maire. "
Regardez, si on choisit l’option gros plan, on peut vraiment voir la tête qu’ils avaient à l’époque. C’est génial."
Appel à candidatures
Pour cet homme de 50 ans, ce n’est qu’un début. Sur sa Web-TV créée en août, il rêve de diffuser une centaine d’émissions traitant d’histoire locale. Son raisonnement est calibré : "Il y a profusion d’albums de cartes postales, d’historiens de villages, bref de souvenirs qui se racontent. Je me suis dit qu’Internet pouvait en être un vecteur formidable et j’ai eu envie de proposer le premier portail sur ce thème." Spécialiste des nouvelles technologies dans un ministère, François ruminait le projet depuis longtemps. Pour la fête de l’Internet 2000, il soumet son idée un peu tardivement. Il n’abandonne pas et décide, cet été, d’imaginer le concept tout seul. Les Journées du patrimoine, qui se déroulent le week-end du 16 et 17 septembre, lui donnent une belle occasion de lancer son appel à candidatures. "J’organise une sorte de concours pour constituer une base de données. Ça peut intéresser des petits musées, des profs d’histoire, des associations locales qui ont des archives, des documents pouvant être numérisés et mis à la portée de tous." Sur memoirelocale.com, les premières réponses s’affichent. Des Corses qui retracent le parcours de l’entreprise Mattéi. Un Italien qui travaille sur l’immigration italienne à Argenteuil. François Tanniou s’excuserait presque : "Il y a encore peu de projets, mais ça va venir."
http://www.memoirelocale.com
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