Certainement pas dans conseils d’administration ou à la tête d’entreprises. Dans la nouvelle économie comme ailleurs, ce sont les hommes qui prennent les décisions.
Elles sont peu nombreuses, les femmes. Pas dans la vie, le chiffre y reste stable (un peu plus de 50 %) mais dans les directions d’entreprises. Et, en la matière, la nouvelle économie ne vaut pas mieux que l’ancienne. Amazon.com, par exemple : dix dirigeants, zéro femme. AOL ? Vingt mecs en costard, aucun tailleur. Un chiffre plus général ? 9 %. C’est le pourcentage de féminité des conseils d’administration des plus grosses entreprises américaines de média, de télécom et d’Internet.
L’étude, publiée par The Anneberg Public Policy Center (APPC) de l’université de Pennsylvania, porte sur une centaine de boîtes. Elle recense minutieusement le nombre de femmes présentes dans les instances dirigeantes, au Conseil d’administration et dans le top management. Ce que les Américains appellent les Clout Titles, les titres non ronflants, comme président du conseil d’administration ou PDG, qui détiennent le véritable pouvoir au sein d’une entreprise.
Dans le secteur dit de la nouvelle économie, si 16 % des dirigeants sont des femmes, 96 % des Clout Titles sont des hommes. Chez Yahoo !, par exemple, dans la première catégorie, on a 44 % de femmes. Dans la seconde, zéro ! Commentaire de l’étude : "Même les compagnies high-tech reflètent de vieilles manières de penser dans l’organisation de leur direction."
Le rapport ne fait pas qu’aligner les chiffres, on y trouve aussi des propositions "pour faire avancer plus de femmes aux tops niveaux du business". Tout un programme : audit interne pour comprendre ce qui bloque la promotion féminine au sein de l’entreprise. Encourager la DRH à identifier les femmes potentiellement capables de “winner“. Ou encore mise en place de formations spécialement pour elles. Parce qu’elle le valent bien.
The Anneberg Public Policy Center (APPC):
http://www.appcpenn.org