Ma puce, je t’ai dans la peau...
Quand des entreprises envisagent de “marquer” leurs salariés...De quoi être parano.
Il fallait s’y attendre. Il y a quelques mois, le scientifique britannique Kevin Warwick, de l’université de Reading, se greffait une puce sous la peau et devenait un cobaye suivi en permanence par les ordinateurs de son laboratoire. Aujourd’hui, il est consulté par plusieurs très grandes entreprises qui se demandent si ce n’est pas quelque chose à faire avec... leur personnel. Très sérieux. Une telle puce, glissée sous la peau des employés et cadres, permettrait de savoir en permanence où ils se trouvent, l’heure à laquelle ils arrivent au bureau et quand ils en partent. Un excellent moyen pour mesurer le volume de travail (le volume horaire en tout cas) mais aussi de ne pas perdre de temps : on peut aisément retrouver quelqu’un en cas de besoin, pour un coup de téléphone urgent par exemple. " C’est pousser à la limite ce que la société peut accepter, dit le professeur Warwick dans un entretien au Times, mais ce n’est pas si dramatique : beaucoup d’employés portent déjà des cartes magnétiques, et ce n’est qu’un pas de plus... " Les entreprises qui ont commandité l’étude au scientifique sont la filiale d’une grande société de logiciel et Blackbaud Inc, une société informatique américaine.
On peut quand même se demander pourquoi ces entreprises veulent glisser une puce sous la peau, alors que l’on pourrait aisément l’accrocher à la chemise. Mais les premiers utilisateurs seront sans doute moins problématiques : le gouvernement britannique, qui va supprimer la quarantaine pour les animaux de compagnie arrivant sur l’île, envisage de les marquer électroniquement afin de connaître leur propriétaire facilement.
Kevin Warwick, lui, croit qu’un jour, les hommes y viendront. Il assure ainsi qu’il a été contacté par les forces de police britanniques et américaines. Big brother...