Le mystère restera entier jusqu’au lundi 12 mars. Nicolas Gaume annoncera alors le chiffre d’affaires annuel de Kalisto. Une annonce déjà repoussée par deux fois. En attendant, c’est tout le marché du jeu vidéo français qui a les yeux braqués sur le développeur bordelais. Celui-ci a été contraint de suspendre sa cotation boursière le 1er mars dernier après une chute vertigineuse de 66 %. De plus, le secret qui entoure l’orientation stratégique de la société pour l’année à venir demeure bien gardé. Seule certitude : la panne qui a rendu le site web de la société inaccessible pendant deux jours, lundi 5 et mardi 6 mars, était due à un problème technique, qui ne constitue donc pas une raison supplémentaire de s’alarmer.

Pertes importantes masquées ?

Reste que les rumeurs sur le sort de Kalisto vont bon train. Selon les uns, l’année 2000 a été une mauvaise année pour les éditeurs en général. Mais Kalisto développe les jeux, elle ne les édite pas. Ce statut de développeur aurait dû protéger la société bordelaise. Selon un observateur, Kalisto retarderait l’annonce de son chiffre d’affaires 2000 pour tenter de masquer des pertes importantes. Il se murmure en outre que Nicolas Gaume garderait un joker caché dans sa manche, qu’il s’apprêterait à divulguer en même temps que son chiffre d’affaires. Info ou intox ? Difficile à dire puisque la société s’est enfermée dans un mutisme total. Kalisto n’a pourtant pas le choix : à défaut d’une perspective de redéploiement convaincante, son seul recours est l’annonce d’un plan social pour regagner la confiance des investisseurs.