AOL Time Warner annonce 1 200 suppressions d’emplois dans la division Internet. La filiale française ne devrait pas être touchée.
Moins 1 200 emplois : AOL Time Warner a précisé, mardi 21 août, le volume de sa charrette de licenciements - la deuxième depuis la fusion fondatrice du groupe de communication de 16 000 salariés. Quasiment 8 % du personnel est concerné. Au service de presse d’AOL France, on affirme que la filiale hexagonale ne devrait pas être touchée par ces réductions d’effectifs. En revanche, iPlanet, société mixte créée par America Online et Sun Microsystems qui développe des logiciels pour serveurs, perdrait 500 personnes sur 3 000. Cela ne devrait pas tarder à déséquilibrer la société mixte en faveur de Sun, qui y salariera 80 % du personnel, et qui possède déjà la plupart des brevets d’iPlanet. C’est peut-être une alliance stratégique Sun/Netscape (propriété d’AOL) qui se défait...
Wall Street réjoui
À Wall Street, les analystes ont applaudi ce nouveau plan social du groupe de communication. Il était d’autant plus attendu qu’AOL Time Warner avait décidé de se serrer la ceinture lors de la première charrette (2 400 emplois supprimés), en se fixant un objectif de chiffre d’affaires annuel ambitieux, 40 milliards de dollars. En juillet dernier, le groupe a annoncé des résultats trimestriels en dessous des prévisions, insuffisants pour atteindre l’objectif annuel. Malgré les licenciements, malgré la hausse du prix de l’abonnement, malgré les coupes budgétaires. "Je ne dirais pas que le marché actuel est plus difficile qu’il y a cinq ans, lorsque tout le monde s’accordait à dire qu’Internet allait tuer AOL", a expliqué à Reuters le directeur général d’AOL, Barry Schuler. Il est vrai qu’on a régulièrement annoncé la mort du fournisseur de services, qui s’est révélé plus coriace que prévu. La chute du marché publicitaire sur Internet joue plutôt en faveur d’AOL que de ses concurrents, dont le modèle économique ne repose pas sur l’abonnement.
Mais cette survie se fera aux frais des employés virés. Et ce n’est pas fini : en octobre, le groupe de communication devrait fermer sa chaîne de distribution Warner Brothers Studio Stores, qui emploie actuellement 3 800 personnes.