Liberty Surf a décidé d’interrompre presque toutes ses activités radiophoniques en ligne. Les 15 employés, basés à Lille, sont en licenciement économique.
Le groupe Liberty Surf a décidé de faire le ménage dans ses webradios : le pôle, basé à Lille et constitué du personnel de la S.A. Centpourcent - rachetée par le fournisseur d’accès en mars 2000 - va cesser toute activité d’ici à la fin du mois. Dès le lundi 15 janvier, les émissions des 9 radios et des 120 canaux thématiques de la filiale s’interrompront pour être remplacées par un fil musical. Les 15 techniciens, animateurs et journalistes de NetRadio, 3 Suisses musique, Meuf’In ou Pitiboo sont sous le coup d’une procédure de licenciement économique, avec promesse pour certains d’entre eux de reclassement dans le centre parisien.
Mi-amer, mi-moqueur
C’est Rafi Kouyoumdjian, le directeur général de Liberty Surf lui-même, qui a fait le voyage jusqu’à Lille pour annoncer la mauvaise nouvelle jeudi 11 janvier. De l’avis d’un employé de NetRadio, son annonce a été accueillie dans un climat mi-amer mi-moqueur. Un salarié a même eu l’idée de diffuser la Marche funèbre pour ponctuer discours de Rafi Kouyoumdjian. Ambiance.
Car le pôle lillois, qui revendiquait quelque 30 000 auditeurs en ligne, a toujours été considéré comme le parent pauvre de Liberty Surf. "Il n’y a pas eu assez de communication autour de nos activités, nous avons été dès le départ une petite filiale rachetée. C’est un assassinat en bonne et due forme", confie un employé. À la nomination de Rafi Kouyoumdjian en octobre 2000, le ton était donné : la moitié des 30 salariés étaient licenciés et les coûts réduits drastiquement. En un an, la radio a dépensé 12 millions de francs pour des revenus pratiquement inexistants. À l’avenir, Liberty Surf va poursuivre un semblant d’activité radio, mais entièrement gérée par informatique et ne nécessitant la présence que de deux personnes.