Des start-ups chinoises voulaient vendre leur capital aux enchères pour renflouer leurs caisses. Destinée à attirer des investisseurs étrangers, l’opération s’est soldée par un fiasco.
Elles y croyaient. Elles ont payé 845 dollars (près de 6500 francs) pour participer aux premières enchères de start-up chinoises. Et aujourd’hui, elles sont déçues, écœurées, indignées. Ce qu’on leur avait présenté comme une chance unique d’attirer des capitaux s’est révélé un fiasco. Les 35 entreprises chinoises qui, vendredi 29 septembre, proposaient aux enchères leurs actions, leurs noms de domaine, leurs technologies et même leurs sites, n’ont rien vendu. En réalité, une seule société, un site d’informations légales, peut se vanter d’avoir levé des fonds... auprès d’un investisseur avec lequel elle était en discussion avant ces enchères.
Les autres n’ont rien gagné, pas même des contacts avec des capital-risqueurs. Les étrangers annoncés n’étaient pas là. "Quand les enchères ont débuté, personne n’a levé la main", a expliqué l’un des acheteurs potentiels. Ne disposant pas d’informations sur les vendeurs, ceux-ci ont choisi l’immobilisme, malgré les 120 dollars (environ 900 francs) de droits d’inscription qu’ils avaient dû acquitter.
Les start-ups chinoises auraient pourtant bien besoin de nouvelles liquidités. Selon l’hebdomadaire économique Shangwu Zaobao, sur les 100 000 sites chinois existant, moins de 20 % disposent d’assez de cash pour poursuivre leurs activités. Après le plongeon du Nasdaq au printemps dernier, les investissements ont en effet été réduits de façon drastique dans le secteur Internet. Un vrai paradoxe dans un pays où le nombre d’internautes double tous les six mois.
Article du Chinaonline annonçant la vente:
http://www.chinaonline.com/issues/i...
Le seul site qui a levé des fonds:
http://www.elawchina.com/index_def.html
L’International Trade Development Network, organisateur des enchères:
http://www.itdn.com.cn/
Article du Chinaonline annonçant la vente:
http://www.chinaonline.com/issues/i...