Des "privés" pistent les fauteurs de troubles sur le Net pour le compte d’entreprises s’estimant calomniées.
Quand les langues se délient sur Internet les parts de marché s’écroulent. C’est en tout cas le constat des entreprises britanniques qui recourrent aux services de détectives privés pour pister les messages diffamatoires ou compromettants diffusés sur le web à leur propos. Cette pratique s’est, selon le quotidien TheTelegraph, fortement répandue ces derniers mois. Les commentaires gênants disséminés sur la Toile sont souvent l ‘œuvre d’ex-employés mécontents (à juste titre ou non). Mais ils peuvent aussi avoir comme auteurs des consommateurs insatisfaits ou des investisseurs cherchant le profit en diffusant des rumeurs. " Calomnier des entreprises à travers le net est devenu très populaire " assure même Paul Carratu, le directeur d’une agence d’enquêteurs privés.
Vengeance
Préférant souvent ne pas voir leur problème de Web divulgué sur la place publique, les entreprises préfèrent faire appel à des spécialistes de la confidentialité. Une tendance qui cohabite aujourd’hui avec les recours en justice tentés par certaines sociétés. Plus voyante, la stratégie s’avère parfois généreusement récompensée. Au mois de décembre 2001, l’entreprise pharmaceutique américaine Varian a ainsi perçu 775 000 dollars de dommages et intérêts pour avoir été accusé (l’accusation visait quelques responsables) en ligne de discrimination sexiste, d’homophobie etc. Aux Etas-Unis touours, Kourosh Kenneth Hamidi, n’a pas gagné non plus contre le géant Intel. Cet ancien employé de la compagnie avait envoyé, par vengeance, des messages électroniques aux 35 000 salariés de la société. Il a été débouté par la cour suprême de Californie
http://portal.telegraph.co.uk/connected/main.jhtml?xml=/connected/2002/01/22/ecflead22.xml&sSheet=/connected/2002/01/23/ixconmain020123.html
Article du Telegraph