Le fichage effectué par les sites commerciaux inquiète les internautes américains. Á 86 %, ils demandent une meilleure protection des données personnelles.
Pour la moitié des internautes américains, un cookie n’est rien d’autre qu’un petit gâteau. Et même lorsqu’ils savent que ce sont des petits mouchards permettant aux sites Web de traquer des informations personnelles, ils n’utilisent que rarement la fonction " refuser les cookies " de leur navigateur. Ces chiffres sont publiés par The Pew Internet and American Project qui a mené une étude sur 2117 Américains. Ambition : savoir comment les internautes US se situent sur la question de la protection des données personnelles. Les autres conclusions de l’étude confirment que les Américains ne sont pas des as du camouflage sur la Toile. Ainsi, seuls 25 % des personnes interrogées se servent d’une fausse identité pour surfer. Quant au cryptage des mails, ils sont seulement 10 % à le maîtriser. Dans cette bataille de la protection, les vétérans s’en sortent mieux que ceux fraîchement débarqués sur le web, les hommes mieux que les femmes et les jeunes mieux que les vieux.
Protéger la vie privée
Mais la naïveté a ses limites. 86 % des internautes demandent quand même la mise en place d’une législation plus protectrice pour le consommateur en ligne. Ce n’est donc pas un hasard si, lors de leur Convention, les Démocrates ont récemment ajouté le thème de la protection des données personnelles au catalogue de leurs arguments de campagne (Lire Les Démocrates US, champions de la privacy ). Presque toutes les personnes interrogées (94 %) exigent des sanctions pour les sociétés qui ne respectent pas leurs engagements concernant les données personnelles. Comme Toysmart, la filiale en faillite de Disney, qui en juillet s’est fait pincer en flagrant délit de revente de fichiers clients... Dans ce genre d’affaire, un quart des internautes envisage la prison pour les responsables du site, 22% se disent favorables à des sanctions financières et un tiers (33 %) propose la fermeture du site coupable. Radical. D’après l’étude, seuls 20 % des sites les plus visités respectent les normes. La FTC a d’ailleurs demandé au Congrès de se pencher sur la question et d’élaborer une législation renforçant la protection des données personnelles.