

4/04/2001 • 17h15

Les flics anglais sortent couverts

Le RIP Act avait été dénoncé comme contraire aux droits de l’homme par les associations de défense de la vie privée. Un parlementaire britannique confirme et dénonce les pouvoirs excessifs de la police.
La version britannique du quotidien en ligne ZDNet rapporte que le gouvernement de Sa Majesté est incapable d’empêcher les atteintes aux droits de l’homme découlant des pouvoirs accrus qui ont été confiés, en matière de nouvelles technologies, aux diverses forces de l’ordre et services de renseignements. Voté à l’été 2000, le RIP Act prévoit d’installer des "boîtes noires" chez les fournisseurs d’accès à l’Internet, et autorise la police à exiger, sous peine de prison, le déchiffrement des messages cryptés. Selon le parlementaire Alan Beith, membre de la commission d’enquête sur les services de renseignements, le tribunal prévu pour se prémunir des atteintes à la Convention européenne des droits de l’homme est "incapable de remplir sa mission". À charge : l’absence de moyens, humains et financiers, mais aussi la classification "secrète" des preuves à laquelle peuvent recourir les forces de l’ordre, empêchant l’internaute qui voudrait protester, tout comme le juge, de pouvoir accéder pleinement à son dossier. Le projet de loi français sur la Société de l’information, qui s’est partiellement inspiré du RIP Act, prévoit, lui aussi, la classification "secret" des agissements des forces de l’ordre.
L’article de ZDNet “Watchdog warns Net policing will go unchecked”:
http://www.zdnet.co.uk/news/2001/13...
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