Des associations de défense de l’environnement se battent pour que la Cogema accepte de confiner ses mines d’extraction de l’uranium désaffectées, mais toujours génératrices de pollution radioactive, dans le Limousin.
On parle souvent de la radio-activité liée à différentes activités industrielles. Rarement de celle qu’entraîne l’extraction des mines d’uranium. Pourtant, cette activité minière qui, à l’heure actuelle, s’est arrêté en France (les filons sont pratiquement épuisés et il existe bon nombre de sites étrangers dont l’exploitation se révèle bien plus rentable), continue toujours de polluer dans l’hexagone. Dans le Limousin, la Cogema a exploité plusieurs mines d’uranium. Elle refuse a présent de s’engager dans le confinement de ses sites, actuellement abandonnés. C’est pourtant la seule solution pour éviter que la contamination des sites voisins (dont le lac de St Pardoux, pôle touristique et lieu de baignade, ainsi que certaines réserves d’eau qui alimentent la ville de Limoges) ne se poursuive. Cette contamination, maintes fois évaluée et dénoncée par les associations locales de défense de l’environnement, s’effectue principalement par rejet d’eau radioactive dans les rivières et les nappes souterraines.
Le nucléaire ne paiera pas
En 1999, l’association « Sources et Rivières du Limousin » avait porté plainte contre la Cogema pour pollution des eaux, abandon des déchets et mise en danger de la vie d’autrui. Le procès est en cours d’instruction et depuis 3 ans...il ne se passe rien. Ou plutôt, le projet de loi Voynnet sur les responsabilités vis à vis de la pollution de l’eau s’est considérablement allégé. Le 10 janvier dernier, l’Assemblée a rejeté un des fondements de cette loi : la création d’une redevance sur les pollutions radioactives dues à l’homme au bénéfice des agences de l’eau. « Le lobby nucléaire a réussi à faire disparaître de la loi l’aspect lié à la fiscalité des pollution radio-actives sous des prétextes fallacieux, comme le fait que les rivières sont naturellement radioactives » estime Pierre Boyer, un des porte paroles de l’association France Nature Environnement (FNE).Le nucléaire échappe au droit commun ».
Aujourd’hui, la FNE a décidé de se porter partie civile dans l’affaire des mines d’uranium anciennement exploitées dans le Limousin par la Cogema. Une décision prise au niveau national (la FNE fédère plusieurs association françaises, dont une partie sont régionales) « pour que les responsables de la Cogema prennent leurs responsabilités et pour relever l’importance de cette forme de pollution dont on entend rarement parler ».
Le site de France Nature Environnement
http://www.fne.asso.fr/
Le site de la Cogema
http://www.cogema.fr