Ericsson, Motorola et Nokia joignent leurs forces pour développer la messagerie instantanée sur les téléphones mobiles, un service qui, aujourd’hui, fait notamment le bonheur des cyber-dragueurs.
L’e-mail a un équivalent sur les téléphones portables en Europe : le SMS (Short Message Service). Mais les messageries instantanées, telles ICQ ou AOL Instant Messenger, non. Or, si on considère le fulgurant succès des SMS, notamment auprès du jeune public, il y a fort à parier que ces mêmes consommateurs aimeraient échanger des messages sur le mode, plus évolué, de la messagerie instantanée.
De l’harmonie avant toute chose
Ericsson, Motorola et Nokia viennent d’annoncer qu’ils unissent leurs forces pour combler ce manque (qui est aussi un manque à gagner pour eux et pour les opérateurs...). Les trois sociétés ont annoncé jeudi 26 avril la création de l’"initiative Village sans fil" (Wireless Village initiative), appelée également Mobile Instant Messaging ans Presence initiative (IMPS). Ce forum travaillera à la mise au point de spécifications de services de messageries instantanées pour les téléphones mobiles et les réseaux. Cette "initiative" est évidemment ouverte aux propositions de tous les partenaires industriels qui voudraient coopérer. L’objectif est de faciliter le déploiement des messageries instantanées mobiles en harmonisant les matériels et logiciels des différents constructeurs. Cette entente permettrait d’éviter les obstacles rencontrés avec le WAP, véritable casse-tête pour les opérateurs de téléphonie et les fournisseurs de contenu car il a été intégré de façon différente par chaque constructeur de mobile.
Objectif 2002
Le communiqué officiel fait part de grandes ambitions : diffusion de texte en temps réel mais aussi de son ou de vidéo sur les mobiles de prochaines générations, informations sur chaque utilisateur (en ligne, occupé, indisponible), liste des amis et collègues en ligne, salons de discussion publics ou privés, et, éventuellement, discussion en visioconférence. Tous les ingrédients qui ont fait le succès des messageries instantanées d’Internet auprès des cyber-collègues dilettantes, mais aussi des cyber-dragueurs... La possibilité de sélectionner des correspondants qui se situent dans le même quartier devrait aussi, logiquement, figurer au menu avec le développement simultané de la géolocalisation (localisation géographique d’un correspondant, avec son accord). Les partenaires visent une mise sur le marché à la fin de l’année 2002. Les spécifications devraient, elles, être publiées avant la fin de l’année 2001, sous la présidence d’un représentant de Nokia, Frank Dawson. Ouverts, les partenaires annoncent qu’ils utiliseront les standards existants (SMS, WAP, XML, etc.) et qu’ils envisagent des solutions pour plusieurs générations de réseaux et de portables : 2G (GSM), 2,5G (GPRS) ou 3G (UMTS). Les factures de téléphone des ados vont encore grimper...