Les boss des huit pays les puissants de la planète ont adopté une charte en vue de combler le fossé numérique mondial.
"On va créer une commission, et demander au secteur privé de nous aider." En quelques mots, on peut résumer ainsi la réflexion (très originale...) du G8. Le club des pays les plus riches de la planète a aussi adopté, samedi, "la Charte d’Okinawa sur la société mondiale de l’information". Un document qui fixe les grands principes afin de réduire la fracture numérique planétaire. Une déclaration de bonnes intentions qui pose comme préalable général : "chacun, où il se trouve doit avoir les moyens de participer à la société mondiale de l’information et personne ne doit être exclu." Selon des chiffres de l’ONU, aujourd’hui, 90 % des ordinateurs connectés se concentrent dans les pays industrialisés. Seul élément concret de cette charte, la création d’un groupe de travail chargé d’animer et d’animer le dialogue entre les pays en voie de développement, les membres du G8 et les sociétés privées. Baptisé GEANT (Groupe d’experts sur l’accès aux nouvelles technologies), la nouvelle structure rendra son rapport sur les progrès réalisés à l’occasion du prochain sommet du G8 en juin 2001 à Gênes.
Le privé à la rescousse
L’appel au secteur privé afin de réduire la fracture numérique a été l’une des positions majeures exprimées par les membres du G8 désireux d’éviter "tout protectionnisme qui freinerait les initiatives productives du secteur privé". Jeudi, à la veille du sommet, une rencontre avait même réuni les représentants des pays en voie de développement (Mouvement des non-alignés, Organisation de l’unité africaine), des membres du G8 mais également des chefs d’entreprises (Cisco Systems, Sun Microsystems)... Autre initiative à noter : Yoshiro Mori, le Premier ministre japonais, a confirmé la promesse de son pays de consacrer plus d’un milliard de francs à la formation et aux transferts de technologies vers les pays les moins connectés. Une initiative notamment critiquée par l’organisation humanitaire Oxfam. Pourquoi ? L’association britannique accuse la démarche nipponne de favoriser "les géants électroniques japonais". Le GBDe (Global Business Dialogue on Electronic Commerce), qui réunit les patrons des plus grandes sociétés du secteur Internet (Alcatel, Time Warner, Vivendi, Bertelsmann, Fujitsu, etc.) a pour sa part pris position en faveur de la charte adoptée par le G8. ...videmment.
http://fr.news.yahoo.com/000722/1/jekl.html
http://fr.news.yahoo.com/000722/1/j...
http://www.oxfam.org
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http://www.g8kyushu-okinawa.go.jp/e/documents/it1.html
http://www.g8kyushu-okinawa.go.jp/e...
http://www.gbd.org/
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