Selon une étude du cabinet Ernst and Young, les entreprises françaises de biotechnologie se portent bien, malgré l’insuffisance des aides publiques. Le point de vue de Danièle Auffray, Madame Nouvelles Technologies à la Mairie de Paris.
À l’occasion de la sortie du " Guide des Biotechnologies en France 2001 " qui sera lancé lors du forum Biovision le 26 juin à San Diego (Etats-Unis), ses auteurs, du cabinet Ernst & Young, ont brossé un rapide panorama de la situation des entreprises de biotechnologies en Europe et en France. Leur premier constat : la biotechnologie, en France et en Europe, se porte plutôt bien. L’année 2000 était une année de croissance, les budgets de recherche et développement continuent de grimper et les pertes commencent à diminuer. En France, les levées de fonds ont atteint des records chez les start-up biotech, avec 240 millions d’euros levés en 18 mois. Une ombre cependant à ce bilan économique plutôt optimiste : les aides publiques, jugées insuffisantes par tous les acteurs français du secteur. La situation pourrait, cependant, changer dès cette année. L’Etat, notamment par le biais des collectivités locales, commence en effet à flairer la manne financière que représentent ces entreprises, aujourd’hui discrètes, mais qui pourraient bien devenir, selon les auteurs de l’étude," les grands laboratoires de demain ". Le point sur l’action parisienne en matière de biotechnologies avec Danièle Auffray, en charge des nouvelles technologies et de la recherche à la mairie de Paris.
Transfert : Quelles seront vos prochaines actions en faveur des biotechnologies à Paris ?
Danièle Auffray : Nous comptons développer un incubateur à Cochin, afin que de jeunes entreprises puissent se développer dans les meilleures conditions. Nous allons aussi dédier deux étages de l’Institut Fournier, c’est-à-dire environ 2000 mètres carrés, aux biotechnologies. Et si nous nous concentrons dans la zone sud de Paris, nous envisageons aussi d’ouvrir, notamment, une pépinière d’entreprises biotech sur la rive droite.
Que répondez vous aux acteurs des biotechnologies qui jugent que les financements publics sont insuffisants ?
Que notre rôle va, justement, consister à favoriser et à soutenir avec des fonds publics les initiatives privées !
Les biotechnologies sont-elles une de vos préoccupations majeures ?
Je suis chargée à la fois des nouvelles technologies et de la recherche à la Mairie de Paris. Je consacre environ la moitié de mon temps aux biotechnologies, l’autre étant réservée à l’informatique, avec des projets comme l’accès des citoyens à l’Internet ou l’informatisation de la Mairie de Paris, qui me demandent beaucoup de temps.