"À
Brest, disait un élu brestois, on trempe
le Télégramme dans son café
le matin, avec la tartine." Difficile dêtre
plus présent dans le terroir. Avec ses 200
000 exemplaires vendus quotidiennement, Le
Télégramme de Brest et de lOuest
est lun des poids lourds de la presse régionale.
Cest aussi un sérieux client de lInternet
: 10 % de ses 700 salariés travaillent pour
le Réseau et il a été lun
des premiers à mettre lintégralité
de ses éditions en ligne.
Aujourdhui, les Bretons font un nouveau pari
: lactualité locale et les services de
proximité sur Internet. Par lintermédiaire
de la société Vivalaville SA qui sera
créée fin mars avec laide dinvestisseurs,
le Télégramme lance une série
de portails régionaux construits autour du
nom des grandes villes tels que vivanantes.com
ou vivarennes.com.
Sur ces sites, linternaute retrouve les informations
locales adaptées à son profil, ainsi
quune galerie marchande, lactualité
culturelle sorties, spectacles, expos, théâtre
et des forums thématiques.
À la recherche de partenaires locaux
À plus grande échelle, lambition
du journal est claire : il sagit de parvenir
à une couverture nationale soit une
vingtaine de grandes villes dici à
20 mois, et de devenir le leader du "cityguide"
en France. Les responsables du Télégramme
étudient les différentes formes de partenariats
locaux afin d’obtenir le meilleur maillage des régions
visées la presse quotidienne régionale
constituant bien sûr une source dinformations
de choix. Si les titres locaux refusent de collaborer
au projet, les responsables du Télégramme
annoncent déjà la couleur : "nous
monterons notre propre structure". Le montage
financier de la société Vivalaville
nest pas encore connu. On sait déjà
que le Télégramme y participera,
accompagné du Républicain Lorrain
et de deux investisseurs privés : la société
belge Isis, et Marc Fourrier, administrateur de I-log
et Wavecom (deux sociétés cotées
au Nasdaq et sur le nouveau marché).
Devancer la concurrence
Dautres titres de la presse régionale
devraient sassocier au projet. Et sans doute
dautres financiers, car Jean-Yves Chalm, directeur
délégué du Télégramme
qui assurera la présidence par intérim
de la future société en attendant de
trouver le candidat idéal table sur
300 millions de francs dinvestissement sur cinq
ans. La concurrence promet dêtre rude
: des sites tels que Webcity ou Voilà jouent
déjà sur le terrain de la proximité
éditoriale.
Isis
: un partenaire connu
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La
société belge Isis Développement
qui investit dans le projet Vivalaville na
que six mois dexistence, mais elle est
en terrain connu. Constituée par des
actionnaires privés, elle possède
déjà une participation de près
de 20 % dans Cyberouest, la filiale multimedia
du Télégramme. "Nous
apportons une expérience internationale",
explique son gérant, Laurent Badin. Dans
un premier temps, la participation de Isis Développement
devrait être symbolique. Mais elle révèle
les ambitions européennes voire
internationales des portails Vivalaville.
"Nous sommes ouverts à lensemble
de la presse quotidienne régionale de
tous les pays", confirme Laurent Badin,
qui juge "enthousiasmant" le
projet initié par le Télégramme.
Si Isis na pas vocation à intervenir
dans le développement français
de Vivalaville, elle devrait cependant être
davantage représentée dans une
société chargée dexporter
le concept à létranger.
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Liens de l’article :
http://www.letelegramme.com
http://www.vivanantes.com
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