Pour les besoins d’une enquête sur les préservatifs, la City University recrute 600 hommes homosexuels. Et les dédommage...
Shocking or
not shocking ? La très sérieuse City
University de Londres vient dentamer une enquête
qui nécessite la participation de 300 couples homosexuels.
Le but du jeu : étudier statistiquement les mérites
de lutilisation de préservatifs de bonne qualité.
Même si lefficacité des préservatifs
pour prévenir la transmission du virus du sida est couramment
admise, aucune enquête sérieuse ne la encore
prouvé. Et les statistiques manquent
, affirment
les chercheurs de la City University. Lenquête avait
à peine commencé, que déjà la chambre
des Lords se déclarait choquée, profondément
choquée. Le 6 juillet, dans la vénérable assemblée,
le débat fut particulièrement houleux. Le point dachoppement
: les 40 £ (environ 400 F) versées par les chercheurs
de luniversité à chaque sujet volontaire. Tic
éthique et question choc : mais qui sont donc ces quelque
600 gays payés pour saimer ? Et si des étudiants
désargentés allaient en profiter pour samouracher
de leurs copains de chambre
Dédommagement n’est pas paiement
La City University a rectifié le tir et a clairement précisé les limites de son étude. Aucun étudiant n’y participe. Elle est menée en accord avec les recommandations du gouvernement et du parlement sur la prévention du sida. Les 600 hommes homosexuels recrutés sont tous des volontaires, âgés de plus de 18 ans, en bonne santé, et qui se distinguent par le fait qu’ils n’utilisent pas de préservatifs ou seulement de qualité moindre. “Leur risque d’attraper le virus du sida se trouvera donc réduit et non accru par cette enquête”, précise la fac en question. Point important : les 40 £ versées aux volontaires ne sont pas une rémunération mais un dédommagement, pratique habituelle dans ce type d’études cliniques. Enfin, cette vaste enquête ne requiert aucun fonds public car elle est entièrement financée par une entreprise privée... Actuellement en cours, l’opération ”Condoms” de la City University s’achèvera en septembre. À Londres, l’été sera chaud.