Le fabriquant de dessous semble plus enclin à envoyer des mails menaçants qu’à communiquer officiellement sur le sujet de la parodie...
Rien à faire, les interlocuteurs se repassent la patate chaude. Personne chez Aubade ne semble vouloir répondre aux questions de Transfert sur le mail à un million de francs envoyé à des sites perso parodiant les pubs de la marque de lingerie. "Impossible d’en parler. Il faut demander à la responsable du service juridique", nous avait expliqué, vendredi 1er juin, l’auteur du mail, en fait, une simple stagiaire. Sauf que vendredi dernier, nous n’avons pas pu joindre la responsable juridique et qu’elle ne nous a jamais rappelés. Le sujet dérange ? Nous avons donc renouvelé notre appel vendredi soir. Cette fois, la personne qui décroche le téléphone au standard est au courant et nous explique que ce n’est pas le service juridique à qui nous devons parler, mais le service marketing. Pourquoi pas... Sauf que, une fois encore, l’interlocuteur désigné restera injoignable. Il l’était toujours ce mercredi 6 juin.
On verra la semaine prochaine
Dans son mail, Aubade donnait une semaine aux responsables des sites pour faire disparaître les détournements de pubs. L’urgence semblait évidente. En revanche, lorsqu’il s’agit d’expliquer la démarche aux journalistes intrigués, Aubade paraît moins pressé. Nous avons renouvelé notre demande ce mercredi. Cette fois, le bébé était passé entre les mains de la responsable des relations avec la presse. Mais il lui était également impossible de nous répondre. Le problème posé par ces parodies est, selon elle, très important. "C’est un sujet pour le service juridique, souligne-t-elle, avant de se raviser. Non, plutôt pour la pédégère." Mais bien entendu, celle-ci n’est pas disponible. "On va lire votre article sur Internet et on vous rappelle très vite. La semaine prochaine..." Promis juré. Décidément, le mail va plus vite que le téléphone.