Le secrétariat d’Etat au commerce américain part en guerre contre le spam. Une grande campagne vient d’être lancée pour dissuader les auteurs de ces e-mails intrusifs de polluer encore et encore les messageries des internautes.
La Federal Trade commission (FTC), le secrétariat d’Etat au commerce américain, relance l’offensive pour lutter contre le spam. En renforçant son action, la FTC entend bien dissuader les auteurs de ces courriers non sollicités qui encombrent par milliers les boîtes mails des internautes. Depuis le 2 avril 2002, la commission décrit sur son site les principales dispositions, qu’elle met actuellement en oeuvre pour réduire ce fléau du net. D’abord : décourager les auteurs de spam par des outils légaux. Ensuite : améliorer l’information des internautes sur cette pratique et leur délivrer des conseils pour éviter de la subir.
63 auteurs de spam poursuivis
Pour ce faire, 63 plaintes contre des émetteurs de spam- auteurs d’ annonces de ventes aux enchères ou de publicités pour des sites de santé douteux- ont été déposés avec l’aide de huit procureurs américains. Quatre agences canadiennes ont également offert leur aide à cette campagne en envoyant plus de 500 lettres avertissant des spammeurs, basés en Alaska, dans l’Idaho, le Montana, l’Oregon, l’Etat de Washington etc., de l’illégalité de leur pratique. Les partenaires de la Federal Trade Commission (le procureur de l’Etat de Washington, celui de l’Alaska et celui de l’Idaho, le secrétariat de la justice de l’Oregon etc.) sont également entrés en action. Ils ont testé sur quelques centaines de spams reçus sur le serveur de la FTC, la validité des fonctions "remove" ou "unsuscribe" qui permettent de se désinscrire d’une liste de diffusion intrusive. Résultat : dans la majorité des cas, l’adresse délivrée pour se désinscrire s’est évidemment avérée invalide. Enfin, une campagne d’information du public va être lancée par la Commission. Le mot d’ordre : comment éviter les emails non sollicités.
Hasard de l’actualité, cette initiative intervient au moment - même où la compagnie américaine AOL- Time Warner crie victoire dans l’affaire qui l’oppose, depuis déjà deux ans, à un spammeur porno. Citée par le Los Angeles Times, la compagnie aurait en effet obtenu gain de cause devant la justice. La décision n’a pas encore été publiée. Accusée d’avoir envoyé des millions d’annonces pornographiques aux abonnés d’AOL, la société Cyber Entertainment Network, basée en Floride, risque bien de devoir s’acquitter de 10 dollars de compensation par e-mail envoyé.
Site de la Federal Trade Commission (FTC)
http://www.ftc.gov/
Article du Los Angeles Time
http://www.latimes.com/technology/l...
L’enquête Spam de Transfert magazine, n°23
http://www.transfert.net/fr/magazin...