Deux études américaines affirment que les téléphones portables n’occasionnent pas de maladies cérébrales. Mais leur fiabilité reste à démontrer.
Les scientifiques américains se sont penchés sur le cas - problématique - du téléphone portable. Les ondes qu’il émet sont-elles facetur de maladies cérébrales, et notamment de tumeurs ? Non, non, répondent à l’unisson les scientifiques du National Cancer Institute (NCI) et de l’American Health Foundation (AHF). Les premiers ont examiné 782 patients atteints de tumeurs malignes et 799 de tumeurs bénignes, tous équipés de téléphones portables, avant d’en arriver à deux conclusions : primo, les "malins" ne téléphonent pas plus longtemps que les "bénins" et secundo, les tumeurs ne sont pas forcément placées du côté de la tête exposé aux radiations des cellulaires. Mais cette étude n’est exacte que sur le court terme. Or, les tumeurs se développent sur le long, voire le très long terme. Quels résultats donnera l’étude des mêmes patients dans 2, 5 ou 10 ans ? En plus, les sujets examinés entre 1994 et 1998 n’ont pas utilisé les derniers types de portables numériques, mais seulement les analogiques.
L’étude de l’American Health Foundation prête encore plus à caution : elle compare les cas de 469 patients atteints de cancer et 422 non-cancéreux et note que les premiers n’étaient pas plus fans des portables que les seconds. En plus des lacunes scientifiques de la première étude, celle de l’AHF souffre d’un gros handicap : elle est financée par la structure Wireless Technology Research, qui dépend des pontes de l’industrie du cellulaire. Ennuyeux.