

12/01/2001 • 18h34

Le macaque génétiquement modifié

Des chercheurs de l’université des sciences de la santé de l’Oregon ont présenté ANDi, trois mois, premier singe transgénique.
224 ovules modifiés puis fécondés in vitro, pour produire 40 embryons portés par 20 mères afin d’obtenir cinq gestations qui finalement n’ont donné que trois bébés singes vivants dont un seul présentait un intérêt pour la recherche menée : la naissance d’ANDi (comme inserted DNA - ADN inséré - à l’envers), premier singe transgénique, ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. ANDi est porteur d’un gène emprunté à la méduse qui produit une protéine vert fluorescent. Un marqueur que les scientifiques pourront suivre dans le corps d’ANDi tout au long de son évolution. Pour certains scientifiques, dont les chercheurs de l’université des sciences de la santé de l’Oregon (Portland) qui sont à l’origine de cette expérience, cette première est une réussite. Parvenir à introduire, et à repérer un gène étranger chez un singe (en l’occurrence un macaque rhésus), l’animal le plus proche de l’homme, permettra en effet d’étudier la progression de certaines maladies. Et peut-être de créer de nouveaux médicaments pour soigner la maladie d’Alzheimer, le diabète, le cancer du sein ou le sida. En revanche, d’autres scientifiques pensent que ce genre de recherches pourraient s’effectuer au niveau cellulaire, sans passer par des modifications génétiques. Et que l’utilisation de singes, et non plus de souris, est éthiquement discutable, comme le pense Dave Kerr, directeur de l’Institut d’études du cancer de l’université de Birmingham (Grande-Bretagne) cité par le New Scientist.
Le communiqué de l’université des sciences de la santé de l’Oregon:
http://www.ohsu.edu/news/011001monk...
L’article du New Scientist:
http://www.newscientist.com/dailyne...
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