La médiathèque de Billère (64) organise son premier festival de court-métrages sur internet.
Les 9 et 10 mai 2003, la médiathèque de Billère (Pyrénées-Atlantique) organise son premier Festival du film web amateur. Deux soirées pendant lesquelles les specateurs pourront voir des court-métrages diffusés sur internet, discuter avec les réalisateurs et voter pour les films qu’ils préfèrent. Organisée avec un petit budget (7000 euros), la manifestation présentera quelques perles, comme l’hilarant Cream, ou comment une banane tente d’échapper à son sort, ou l’ambitieux Phlyx III, mettant en scène des policiers pas très doués en arts martiaux. Des liens pointant vers les films seront proposés sur le site du festival, dès la fin de celui-ci. Mickaël Latour, animateur multimédia à la médiathèque, explique la démarche de la manifestation.
L’affiche du premier festival du film web amateur, dans les Pyrénées-Atlantique, les 9 et 10 mai
C’est quoi, au juste, un film web amateur ?
Pour nous, il s’agit d’oeuvres réalisées par des particuliers qui se sont acheté une caméra et un ordinateur et qui, au lieu de faire des films de vacances, ont décidé de tourner des petites histoires et de les montrer sur leur site web ou sur des sites spécialisés, comme cine-courts.com. Le but du festival, c’est de montrer ces trésors d’inventivité à un public qui n’est pas forcément équipé en haut débit. Ce qui est malheureusement nécessaire pour regarder des films en ligne.
Quelles étaient les conditions pour concourir ? Comment s’est déroulée la sélection ?
Quatre conditions étaient imposées : il fallait que le film soit déjà diffusé sur internet, qu’il dure moins de 8 minutes, que les dialogues soient en français et que l’auteur soit vraiment un amateur, c’est-à-dire qu’il ne vive pas de son activité de vidéaste. L’appel à candidatures a été lancé en janvier dernier. Nous avons reçu une soixantaine de vidéos et le comité de sélection en a retenu dix. Lors du festival, un jury remettra un prix de 800 euros au vainqueur. Le public décernera aussi sa propre récompense, avec, à la clé, un prix de 400 euros.
Pourquoi avoir restreint la sélection aux films francophones ?
Pour sa première édition, le festival n’avait pas vocation à se lancer dans une compétition internationale, en plusieurs langues. Cela dit, sur la soixantaine d’oeuvres envoyées, deux venaient de Belgique et une d’Allemagne.
Vous pensez déjà à la deuxième édition ?
Oui, l’an prochain, nous voudrions créer deux catégories de films, selon leur durée : moins de dix minutes et plus de dix minutes. Les films courts dont la durée dépasse dix minutes sont souvent les grands oubliés des festivals de court-métrages. Surtout, la médiathèque travaille sur la mise en place, en septembre, d’un atelier de vidéo numérique pour les enfants. Leurs travaux seraient montrés lors du prochain festival.