Francis Beck est membre du CSA, où il est en charge du groupe de travail Nouvelles technologies de l’information.
Quand et comment avez-vous découvert Internet ?
En 96, comme outil de travail au ministère de la Culture et de la Communication.
Pourquoi vous êtes vous impliqué dans Internet ?
Parce que cela apparaissait comme un outil de travail nouveau et efficace et un mode de communication super performant.
Quel a été le déclic ?
La recherche d’informations sur des sites aux ...tats-Unis pour alimenter mes travaux d’étude et de réflexion du moment.
Quand avez-vous compris que cela allait vraiment décoller en France ?
Lorsque la floraison des dotcoms s’est accompagnée d’investissements importants des acteurs économiques traditionnels dans le secteur, tant en BtoB qu’en BtoC.
Comment avez-vous vécu la période automne 1999-printemps 2000 ? Que faisiez-vous ?
J’étais président de l’INA (Institut national de l’audiovisuel), que je réorientais vers les services en ligne et le click & mortar.
Comment analysez-vous aujourd’hui cette frénésie de huit mois ?
Une bulle spéculative, comme l’a été ensuite celle de l’UMTS dans toute l’Europe.
Quel a été, selon vous, le signal de la chute des dotcoms ?
???
Que faites-vous aujourd’hui ?
Membre du CSA, notamment chargé du dossier de l’Internet.
Croyez-vous toujours autant à Internet ?
Plus que jamais, dès lors que le marché s’est assaini.
Croyez-vous au commerce en ligne ?
Oui, aussi bien pour les services immatériels que pour des biens physiques, si la logistique se professionnalise.
Croyez-vous à l’avenir du Web non marchand ?
Il restera marginal, sauf à être subventionné sur fonds publics.
Comment voyez-vous les années à venir ?
Comme celles de la professionnalisation de tous les acteurs.
Croyez-vous toujours dans ce qu’on a appelé la "netéconomie" ?
Oui, dans deux cas de figure : pour des niches de services très spécifiques et en intégration avec les acteurs et circuits économiques traditionnels.
Quelles vont être, selon vous, les futures grandes échéances et que vont-elles apporter ?
L’extension du haut débit, tant pour faciliter les accès que pour la transmission de données immatérielles. Et, enfin, le passage à l’euro pour l’internationalisation de l’univers de référence.