24/10/2000 • 13h08
La vente de disques baisse, la faute à Napster ?
Le marché français du disque a légèrement baissé depuis le début de l’année. Les éditeurs montrent du doigt le développement du numérique et les sites d’échanges de fichiers musicaux.
Les ventes de disques ont connu une légère érosion, sur les neuf premiers mois de l’année, en valeur comme en volume. À 4,66 milliards de francs, le chiffre d’affaires régresse de 0,7% par rapport à la même période l’an passé. Et tous supports confondus, il s’est vendu 102 millions de disques, contre 103,4 millions, un an plus tôt. Difficile a priori d’y retrouver ses petits, puisque les ventes d’albums baissent de 2%, tandis que celles des "singles" grimpent de 27,1 millions à 27,4 millions. Pourtant, pour le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), pas de doute, c’est la faute au numérique et bien sûr à Internet. Selon Hervé Rony, directeur général du SNEP, l’apparition de sites de téléchargement de fichiers musicaux comme Napster ou MP3, "renforcent l’idée démagogique que la musique serait chère". Quand même, le SNEP reconnaît que le disque a aussi été concurrencé, ces dernières années, par d’autres types de loisirs, comme les jeux vidéos ou le téléphone mobile. Le syndicat veut aussi renforcer son dispositif de lutte contre la piraterie, qu’il s’agisse de copies sur disques CD-R (compact-disques enregistrables) ou via le le Net. La société civile pour l’exercice des droits des producteurs phonographiques (SCPP), qui gère les droits des éditeurs, a ainsi obtenu en justice la fermeture de 60 000 fichiers MP3 illicites.
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