Le célèbre pirate américain ne pourra pas devenir chroniqueur informatique. C’est ce qu’a décidé le juge qui l’avait condamné à ne pas approcher un ordinateur pendant trois ans.
Lundi 26 juin, le juge a tranché. Le prochain job du célèbre hacker, Kevin Mitnick, ne sera certainement pas "chroniqueur de presse". Après quatre ans passés sous les verrous, Kevin a été libéré le 21 janvier 2000 mais demeure formellement condamné à ne pas approcher un ordinateur pendant trois ans. De même, il ne doit jamais utiliser de modem, de téléphone mobile, de logiciel... Enfin tout ce qui pourrait de près ou de loin lui donner accès au Réseau (lire Kevin Mitnick enfin libre). Alors, lorsque le magazine Brill’s Content, lui a récemment proposé un job de chroniqueur informatique, Mitnick a exulté, mais son agent de probation, Larry Hawley, lui a déconseillé "de participer à ce travail" et lui a rappelé qu’il contrevenait profondément aux conditions de sa libération. C’est cette recommandation qui a été suivie par le juge au grand désespoir du magazine.
5 000 F la chronique
En effet, dès janvier, Michael Hsu, le responsable du site Contentville, avait pris contact avec Kevin Mitnick par l’intermédiaire de son avocat Sherman Ellison. Il proposait au hacker de tenir une chronique mensuelle dans la partie magazine de son nouveau site Contentville : une boutique en ligne qui fera son entrée sur la Toile le 5 juillet prochain. La proposition n’était pas innocente. Quoi de mieux que de s’attribuer la signature de l’idole persécutée des hackers pour promouvoir le lancement d’un portail commercial. Michael Shu avait d’ailleurs obtenu la participation, aux côtés de Mitnick, d’autres personnalités. "Kevin a été très excité par notre proposition, explique Michael Hsu, Il a accepté tout de suite. Nous avons également contacté 90 autres contributeurs reconnus aux ...tats-Unis comme George Plimpton, Wendy Wasserstein, Neil LaBute et d’autres." Le hacker devait percevoir une somme de 750 dollars (environ 5 230 F) pour chacune de ses tribunes et une avance de 5 000 dollars (environ 34 850 F) pour la diffusion de ses articles sur un livre électronique ainsi que 50 % de ses bénéfices. Steven Brills, le patron du magazine, avait même engagé Floyd Abrams, un pro du barreau, pour donner un coup de pouce à la demande de Mitnick devant la cour. Apparemment, cela n’a pas été suffisant pour faire plier le juge.
http://www.brillscontent.com/
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http://www.contentville.com
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