"L’internet devient un support publicitaire grand public en France", diagnostique le cabinet d’étude américain Forrester, spécialisé dans l’analyse des évolutions technologiques et la mesure de leur impact sur le commerce et la société. Baptisée Adwatch, l’étude sur l’e-publicité révèle que les revenus nets de la publicité en ligne en France devraient atteindre 84,5 millions d’euros (555 millions de francs) en 2000. En 1999, la pub n’avait généré que 39,2 millions d’euros (257,6 millions de francs). À l’horizon 2004, le pactole publicitaire devrait grimper à 5,3 milliards de francs. Ce résultat situe la France au troisième rang européen, derrière la Grande-Bretagne et l’Allemagne. Les ...tats-Unis demeurent loin devant 5,3 milliards de dollars en 2000 (41,3 milliards de francs) et 22,24 milliards de dollars (173 milliards de francs) en 2004.

En septembre, les annonceurs ont dépensé sur le Web français 43,6 millions de francs, soit moitié moins qu’en Grande-Bretagne (91,8 millions de francs). Le nombre de campagnes s’est élevé à 945 en France, contre 1 458 en Allemagne et 1 673 en Grande-Bretagne, pour un budget moyen de 46 000 francs (43 000 francs en Allemagne et 54 000 en Grande-Bretagne). Selon Forrester, le même mois, les principaux annonceurs ont été Aufeminin.com (près d’un million de francs), infosources (863 000 francs), consodata (756 000 francs), lycos, Hewlett packard, BNP, AOL Time Warner, Microsoft, Libertysurf et fnac.com. En France, les annonceurs sur le Web sont encore à 65 % issus de la nouvelle économie, contre 35 % de l’économie dite traditionnelle. Une proportion inverse à celle observée par Forrester dans les marchés les plus avancés.