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18/09/2003 • 12h51

La prévention contre les astéroïdes n’est pas une science très exacte

Un "géocroiseur" trop collant ? Bombardons-le de sucre !

Soyons rassurés : les astronomes affirment que l’astéroïde 2003 QQ47, découvert le 24 août 2003, n’a plus qu’une chance sur 909 000 d’entrer en collision avec la terre le 21 mars 2014. Derrière ce chiffre se cachent des méthodes de calcul et des chercheurs spécialisés dans la prévention de risques très hypothétiques. Les dangers sont jugés assez réels pour que des dispositifs préventifs soient prévus, mais sans consensus scientifique sur la méthode à employer.

Depuis une trentaine d’années, les programmes de recherche en astronomie comptent de plus en plus de spécialistes des "géocroiseurs", c’est-à-dire les astéroïdes et les comètes qui croisent l’orbite de la Terre.

Actuellement, parmi les myriades d’objets proches de la planète, près d’une trentaine sont suivis attentivement car ils ont une chance de rencontrer la Terre d’ici à 2080. Beaucoup d’entre eux ne sont aujourd’hui plus visibles et les astronomes doivent attendre un prochain passage pour affiner leurs calculs.

"Quand on découvre un astéroïde, de très longues périodes sont nécessaires pour ajuster une orbite correcte", explique Patrick Rocher, de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides. Il précise : "Si en théorie trois observations suffisent à décrire une orbite, dans les faits il en faut bien plus car les météorites et les comètes ont des trajectoires chaotiques".

Les probabilités établies au passage d’un objet céleste peuvent varier lors du passage suivant. Et si le risque peut diminuer, il peut également augmenter...

Le monde est petit

Pour l’instant peu d’objets semblent réellement menaçants. Les plus menaçants sont seulement classés 1 sur l’échelle de Turin, qui compte 10 niveaux, de dangerosité croissante. Les objets de classe 1 ont peu de chance de percuter la Terre mais méritent tout de même d’être suivis. Le niveau 10 représente une collision certaine capable d’engendrer des dégâts planétaires (à l’image de l’astéroïde qui a probablement exterminé les dinosaures il y a 65 millions d’années).

La Terre est un objet très petit, ce qui diminue d’autant les risques de rencontre. Sa masse restreinte ne lui permet pas de capturer et de mettre en orbite de gros objets massifs. Ce n’est pas le cas de Jupiter, sur laquelle une comète s’est écrasée en juillet 1994. Les perturbations engendrées par la collision, dans l’atmosphère de la planète géante, auraient pu englober la Terre...

S’il y a si peu de danger pour notre planète, à quoi servent ces études ?

"Bien sûr le risque est faible mais il n’est pas nul", répond Patrick Rocher. "En réalité, les astronomes observent tout ce qui bouge dans le ciel. Or les moyens modernes permettent d’effectuer des extrapolations de trajectoire. Lorsqu’un de ces calculs présente un danger, l’objet est naturellement suivi."

En 1999, les astronomes américains ont lancé l’alerte alors qu’un astéroïde d’une centaine de mètres a frôlé la Terre à 120 000 km, soit moins de la moitié de la distance Terre-Lune. Le géocroiseur n’a pu être observé que trois jours plus tard. Ce type de scoop amuse Patrick Rocher : "Ces annonces alarmistes sont essentiellement un moyen pour les astronomes de demander des fonds. Ce sont des sujets qui reviennent de temps en temps pour relancer l’attention des gouvernements."

Tir à blanc

Pour autant, les études sur les géocroiseurs ne servent pas qu’à la recherche fondamentale. "Si un danger réel est identifié, il existe des moyens d’actions", explique Bruno Sicardy du département de recherche spatiale du CNRS. Mais, dans ce cas, il ne s’agit pas de les mettre en oeuvre quelques jours avant l’impact. Il serait alors largement trop tard, contrairement à ce que certains films américains à grand spectacle peuvent montrer.

"Il faudrait préparer une déviation d’orbite de l’astéroïde plusieurs rotations avant le moment de la collision. Ainsi même avec une faible énergie, il est possible de donner initialement une déviation minime mais suffisante pour faire varier considérablement une trajectoire sur une longue distance", explique l’astronome du CNRS.

Dans ce but, plusieurs techniques pourraient être utilisées. Les plus futuristes proposent de placer des réacteurs à plasma ou à eau sur les rochers menaçants.Plus poétiques, certains astronomes proposent d’accrocher une voile à l’objet pour que le vent solaire l’emporte au loin. Néanmoins, le principe du bateau à voile de l’espace semble trop coûteux et complexe à mettre en oeuvre.

Bruno Sicardy, quant à lui, pense que le plus simple consisterait à "repeindre l’astéroïde en blanc". Ainsi les rayons solaires altéreraient l’équilibre thermique de l’astéroïde et modifieraient sa course. Mais attention, n’allez pas imaginer nos bons spationautes armés de pinceaux et de rouleaux. La méthode pourrait être de faire exploser à la surface de l’astéroïde des conteneurs de sucre blanc.

"En revanche faire exploser l’astéroïde serait une terrible erreur. L’objet serait fragmenté et au lieu de frapper la Terre en un point unique, de nombreuses régions seraient touchées et détruites", estime le chercheur du CNRS.

Les études d’impact d’astéroïdes sont-elles à la frontière de la science-fiction ? Sans doute en partie, mais tant qu’un risque existe, il est légitime de s’en méfier et de faire des stocks de sucre.

Neodys, caractéristiques des géocroisseurs:
http://newton.dm.unipi.it/cgi-bin/n...

Le site de l’Observatoire de Paris-Meudon:
http://www.obspm.fr/

Le site de l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides:
http://www.bdl.fr/

 
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