Olivier Bogros, créateur de la Bibliothèque électronique de Lisieux, est directeur de bibliothèque municipal.
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Quand et comment avez-vous découvert Internet ?
Dans le courant de l’année 1995, je crois, après m’être abonné chez Compuserve, en 1994, et après avoir un peu épuisé les ressources internes de ce BBS [Bulletin Board System].
Pourquoi vous êtes-vous impliqué dans Internet ? Quel a été le déclic ?
La fréquentation de certains serveurs francophones mettant à disposition des œuvres littéraires et documentaires du domaine public et l’idée que les bibliothèques publiques ont une place dans le développement d’un Internet culturel francophone, libre, solidaire et gratuit.
Quand avez-vous compris que cela allait vraiment décoller en France ?
Peut-être en 1997 ou en 1998, quand on ne parlait plus que des nouvelles technologies de l’information et de la communication
Comment avez-vous vécu la période automne 1999-printemps 2000 ? Que faisiez-vous ?
R.A.S.
Comment analysez-vous aujourd’hui cette frénésie de huit mois ?
Idem
Quel a été, selon vous, le signal de la chute des dotcoms ?
Je ne sais pas.
Que faites-vous aujourd’hui ?
La même chose qu’en 1995. Je suis directeur d’une bibliothèque municipale qui sera prochainement, en décembre, transférée dans un nouveau bâtiment qui fait une large place aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, sans pour autant négliger les autres supports d’information.
Croyez-vous toujours autant à Internet ?
Toujours autant.
Croyez-vous au commerce en ligne ? Croyez-vous à l’avenir du Web non marchand ?
Oui, fondamentalement la vente en ligne n’est pas très différente de la vente par correspondance et très adaptée aux biens dématérialisés. Je crois plus que jamais au Web non marchand en tant qu’outil de démocratisation, de liberté, d’accès à l’information et à la culture, une chance à saisir pour le maintien de la francophonie.
Comment voyez-vous les années à venir ?
En ce qui concerne les bibliothèques numériques, il y a encore un grand chantier à mener.
Croyez-vous toujours dans ce qu’on a appelé la netéconomie ?
Oui, quand on aura fini de nous faire croire que c’est la terre promise.
Quelles vont être, selon vous, les futures grandes échéances et que vont-elles apporter ?
La mise en place du haut débit sur l’ensemble du territoire à des tarifs acceptables pour une véritable démocratisation de l’accès au Réseau.