RepertoireZik.com, modeste site musical français, a été contraint de retirer de ses pages, le 14 mars dernier, 22 des 40 groupes musicaux auto-produits dont il assurait la promotion. Ces 22 groupes sont introuvables dans le commerce, mais sont néanmoins inscrits à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), qui réclame des droits exorbitants aux éditeurs bénévoles de RepertoireZik.
Après avoir fait le ménage dans l’univers des radios en ligne, la Sacem s’attaque désormais aux petits sites indépendants qui permettent à des artistes inconnus de s’offrir une vitrine auprès des internautes.
Le 12 mars, la Sacem a mis en demeure RepertoireZik de verser 6 00 euros de droits non perçus. Sébastien Beauvarlet, fondateur du site, assure que ["RepertoireZik n’a jamais fait de bénéfices". Les droits d’entrée sur RepertoireZik, qui s’élèvent à 0,82 euro par formation musicale, "ne suffisent même pas à couvrir les frais d’hébergement du site", affirme Beauvarlet.
"La Sacem n’a pas compris notre mouvement", regrette Sébastien Beauvarlet. "Les droits d’auteurs, c’est important pour la survie d’un artiste, reconnaît le webmestre. Mais pour qu’un artiste perçoive des droits, il faut d’abord qu’il soit connu et diffusé."
Plusieurs des artistes auto-produits suspendus par RepertoireZik ont fait part à la Sacem de leur volonté de continuer à présenter des échantillons de leurs productions sur internet. Sans succès.
L’équipe de RepertoireZik, créé en 2000, ignore quel pourra être, désormais, l’avenir du site.