Deux chercheurs américains sont en train de mettre au point un corps humain virtuel sur lequel pourront être testés les nouveaux médicaments
Tout a commencé par un cœur virtuel. Un cœur qui, grâce à quelques équations mathématiques, simule les réactions biochimiques, électriques et mécaniques d’un cœur réel. Mis au point par la firme américaine Physiome Sciences, ce cœur a déjà été utilisé dans le cadre de plusieurs recherches médicamenteuses. Il a notamment été testé pour le traitement de l’arythmie cardiaque et la mise au point d’un nouveau médicament dans ce domaine.
En s’associant à l’entreprise britannique PA Consulting, Physiome espère aller beaucoup plus loin : elle veut créer un système immunitaire virtuel. La volonté des deux sociétés est de créer des outils qui permettent, en court-circuitant les longues études cliniques, de raccourcir le délai entre la mise au point d’un nouveau traitement et son arrivée sur le marché.
Physiome humain
Elles ont choisi de recréer le système immunitaire humain afin de pouvoir tester des traitements efficaces dans des affections aussi différentes que les maladies inflammatoires, l’arthrite ou les maladies auto immunes. Le Pharmaceutical Research and Manufacturers of America, une association regroupant les plus grands labos américains, a affirmé que ce type d’outil informatique permettrait de faire gagner 15 ans et près de 500 000 dollars pour chaque nouveau médicament mis sur le marché.
La troisième étape devrait consister en la mise au point d’un corps humain totalement virtuel : un physiome humain. De la même façon que le génome humain a pour objet de dresser une carte des codes génétiques humains, le physiome devra répertorier l’ensemble des dynamiques physiologiques.