Un juge américain a rejeté la demande d’une start-up qui souhaitait diffuser sur Internet l’exécution de Timothy McVeigh, l’auteur de l’attentat d’Oklahoma City.
L’exécution d’un condamné à mort ne peut être retransmise sur le Net. C’est ce qu’a confirmé, mercredi 18 avril, un juge de l’...tat d’Indiana. Les lois fédérales américaines interdisent tout enregistrement sonore ou vidéo lors d’une exécution capitale. Cette disposition était contestée par la société Entertainment Network, au nom du premier amendement de la Constitution américaine qui régit la liberté d’expression. Entertainment Network voulait arracher le droit de diffuser sur le Web l’exécution par injection de Timothy McVeigh, reconnu coupable de l’attentat à la bombe d’Oklahoma City en 1995, qui avait fait 168 morts. Seule une vingtaine de personnes (médias, avocats, citoyens, famille du condamné) assisteront donc aux derniers instants de McVeigh, le 16 mai prochain, dans le pénitencier de Terre-Haute dans l’Indiana.
1 400 journalistes sur place
Dans l’énoncé de sa décision, le juge a tenu à rappeler qu’aucun tribunal américain n’avait jamais autorisé un média à filmer et à diffuser une exécution. La société Entertainment Network basée en Floride a annoncé sa volonté de faire appel de la décision dans les plus brefs délais. Entertainment Network a notamment développé un site baptisé VoyeurDorm.com. Le concept ? Une cinquantaine de webcam qui filment en permanence des étudiantes dans un dortoir dans une (pseudo) résidence universitaire. Les médias américains sont déjà mobilisés autour de l’exécution de McVeigh. Près de 1 400 journalistes sont attendus sur place. Certaines familles des victimes pourront assister à l’exécution par le biais d’une diffusion vidéo en circuit fermé. La justice américaine reste très discrète sur les moyens techniques mobilisés pour cette diffusion. Les officiels du département américains de la Justice ont, en revanche, assuré que les données transmises seront cryptées. Afin de se prémunir contre les risques de piratage.