La Grande - Bretagne a entrepris de doper la montée de son administration sur le Web. Mais un audit rendu public jeudi 25 avril trouve qu’elle pourrait mieux faire.
En Grande - Bretagne, le National Audit Office ( le scrutateur de la comptabilité publique nationale) se fâche, pas tout à fait rouge, mais tout de même. Il vient de passer à la loupe l’état de l’ e -administration du pays, et trouve le dossier un peu légèrement administré. Car, si depuis un an le secteur public s’est bien engagé dans un plan de développement d’accès par Internet aux services centraux et déconcentrés du royaume, gros sous à l’appui, les résultats ne sont pas encore à la hauteurs des espérances. Lancée au mois d’avril 2001, une opération de financement triennal a prévu de transfuser 1 milliard de livres aux administrations centrales pour doper leur présence en ligne.
Particulièrement mis en cause : les services du " e-Envoy ", délégué au développement de l’e- administration. Ils doivent, dit le rapport, changer de braquet et au lieu de se contenter d’agir comme des ambassadeurs de l’Internet auprès des services publics, se concentrer sur les prestations fournies et leur mise en œuvre. Car le gouvernement de Tony Blair s’était fixé l’objectif de 100% de services en ligne en 2005, et on en est bien loin : 66 administrations sur les 376 répertoriées en sont encore dépourvues. Aucune évaluation des coûts ni des économies réalisées n’a été entreprise . L’accès à des formulaires en ligne pour les simples citoyens comme pour les professionnels n’a pas décollé : un service sur quatre en est doté contre un sur sept lors d’une première évaluation réalisée en 1999. Par ailleurs, la présentation même des sites publics, et notamment du portail du gouvernement UK online , est mise en cause par le rapport, qui les taxe de manquer d’ interactivité.