L’armée US est prête à tout, et même aux risques "nucléaires, biologiques, chimiques, civils et météorologiques", selon un rapport confidentiel de la Federal Emergency Managment Agency remis au journal Wired. L’agence, chargée de coordonner les interventions militaires lors des catastrophes naturelles, a confirmé l’authenticité de ce document de 75 pages qui révèle l’ampleur de la protection accordée à la convention national républicaine autour de la candidature de Georges Bush Jr à la présidence des ...tats-Unis. Des avions cargos munis d’armements militaires, trois casernes de la Garde Nationale sans oublier la quasi-totalité de la police de Philadelphie ont ainsi été placés en état d’alerte. Il est même question de déclencher le plan Garden Plot, qui permet d’utiliser des troupes militaires afin de contenir les débordements civils, comme lors des émeutes de Los Angeles en 1992. Tout ça pour quoi ? Parce que cette convention est l’évènement majeur de l’actualité américaine, qu’elle réunit des centaines de journalistes et "dignitaires" politiques et économiques, sans oublier bien sûr nombre de manifestants qui, à l’instar de ce qui s’est passé à Seattle, Washington ou encore Londres, tentent de subvertir la bonne tenue de la manifestation à coup d’agit prop’ plus ou moins festives.

Sabotage, harcèlement...

Une alerte du National Protection Infrastructure Center (dépendant du FBI et du Département de la Justice américain) chargé, entre autres, de la prévention des risques liés au cyberterrorisme ainsi nationales, vient par ailleurs de faire état des risques que feraient peser certains hacktivistes (à la fois hackers et activistes) sur la bonne tenue des conventions républicaines et démocrates, les jeux olympiques de Sydney, le sommet économique mondial de Melbourne, celui du FMI et de la Banque Mondiale de Prague... Cette forte mobilisation des forces de l’ordre intervient alors que l’American Civil Liberty Union, soutenue par de nombreuses organisations ayant participé aux grands raouts de Washington et Seattle, vient d’intenter une action en justice, accusant le gouvernement fédéral et l’état américain d’avoir "comploté" contre les manifestants anti mondialistes. La coalition d’associations reproche aux forces de l’ordre des actes de sabotage, harcèlement, des arrestations arbitraires, intimidations, confiscations de médicaments ou encore son utilisation excessive de la violence à l’encontre de manifestants pourtant dûment entraînés à la non-violence (certains sont même passés par des " camps d’entraînement " au pacifisme...).

Plusieurs rapports, disponibles sur internet, pointent ainsi la couverture partisane de la majeure partie des médias grands publics (télés, radios et journaux), qui avaient surtout souligné les violences prêtées aux manifestants. C’est donc sur internet que convergent ceux qui veulent pouvoir accéder à une information moins biaisée. Indymedia, site d’informations des médiactivistes, a même ouvert un centre (et un site) à Philadelphie, histoire de pouvoir suivre en "direct live" la "bonne tenue" des diverses manifestations (officielles ou non).