Durant trois jours, une conférence internationale du conseil économique et social de l’ONU évoque les solutions pour atténuer les disparités Nord-Sud en matière de nouvelles technologies...
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90 % des ordinateurs connectés à la toile se concentrent dans les pays développés. Un groupe restreint de nations qui ne représente que 16 % de la population mondiale. La ville de New York compte ainsi plus d’ordinateurs branchés sur le Réseau que toute l’Afrique.
Ce fossé numérique entre le Nord et le Sud est le sujet d’une conférence du Conseil économique et social de l’Organisation des nations unies (ONU, qui se tient du 5 au 7 juillet à New York. Des institutions internationales comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en passant par des sociétés du secteur privé ou des organisations non gouvernementales : tout le monde est convié à apporter ses réflexions.
Les TIC, une priorité de Kofi Annan
Les discussions doivent s’articuler autour de thèmes comme le partage des connaissances, le commerce électronique et surtout le déficit de connectivité et d’infrastructures. À commencer par le manque de lignes téléphoniques, dont est encore privée la moitié de la population mondiale. Ce qui explique sans doute qu’une connexion au Web coûte en moyenne 1 650 F par mois à un internaute africain contre 138 F pour un Américain. Une inégalité qui ne fait que confirmer le gigantesque retard de développement de ces pays. Dans son allocution d’ouverture, Lawrence H. Summers, le secrétaire au Trésor américain (un ancien dirigeant de la banque mondiale) donnait le ton : "Aujourd’hui, dans une grande partie de l’Afrique, les jeunes filles ont plus de chances de mourir avant l’âge de 5 ans que d’apprendre à lire." Avant d’ajouter : "le rêve de mettre les citoyens les plus pauvres de la planète sur la voie rapide de la technologie et de la croissance restera cela : un rêve." Le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, plaide, dans un rapport distribué aux participants, pour que les TIC (Technologies de l’information et de la communication) soient placées au centre de toutes les actions d’aide et de coopération des programmes de l’ONU... Au deuxième jour de la conférence, le président malien, Alpha Oumar Konare, a insisté sur la nécessité de développer les investissements technologiques en direction du continent africain. Sa proposition ? Mettre en place un programme d’annulation de dettes. Le principe : passer l’éponge sur 15 % des dettes et les consacrer aux infrastructures techniques des nouvelles technologies...
http://www.un.org/News/Press/docs/2000/20000628.ecosoc5892.doc.html
http://www.un.org/News/Press/docs/2...