7/05/2001 • 17h52
L’ADIM en quête d’argent
En quête de financement, l’Association des internautes médiateurs envisage d’élargir son adhésion aux fournisseurs d’accès. Mais certains craignent que l’association vende ainsi son âme au diable.
Mener des actions en justice coûte cher. Créée il y a trois ans, l’Association des internautes médiateurs (ADIM) le sait bien. Les revenus issus des cotisations de ses 3 200 adhérents ne lui suffisent plus pour agir convenablement. L’idée généreuse d’ouvrir l’association à tous (cotisation de 10 francs !) montre là ses limites. Une idée fait donc son chemin au sein de son conseil d’administration : élargir l’adhésion aux fournisseurs d’accès. En échange de cette adhésion, le FAI s’engagerait à respecter une charte de l’Internet exigeante sur quelques points comme la hotline ou la qualité de l’accès. "Toute entreprise a la possibilité d’adhérer à l’ADIM, c’est inscrit dans les statuts", justifie Benoît Tabaka, président de l’association. Mais les réticences n’ont pas tardé à se faire entendre : ne serait-ce pas une façon de faire entrer le loup dans la bergerie ? Comment attaquer un FAI dont l’association dépend financièrement ? Certains FAI membres ne seraient-ils pas tentés de pousser à des actions contre des FAI non membres ? Autant de questions d’importance qui restent pour l’instant en suspens à l’ADIM. "L’idée a été évoquée, mais elle est loin d’être entérinée. De longues discussions auront lieu à ce sujet lors de la prochaine assemblée générale en juillet, assure Benoît Tabaka. Mais cela aurait tout de même le mérite de nous faire travailler plus étroitement avec les fournisseurs d’accès. Notre fonction première reste la médiation entre les internautes et leur FAI. Nous ne sommes pas une boîte à procès."
Association des Internautes médiateurs:
http://www.adim.asso.fr/
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