La stratégie est- pour l’instant- plus discrète que celle de Jacques Chirac, mais Lionel Jospin s’attaque lui aussi au vif du sujet : faire campagne sur le thème de l’Internet et des nouvelles technos, mobiliser le ban et l’arrière-ban des technophiles. Jospin en chat comme Chirac, mercredi 13 mars, sur le site de Caramail ? Allez savoir...

Mais ce qui se prépare dans les coulisses de l’Atelier de campagne vaut son pesant de cacahuètes. Sous les auspices d’un comité de soutien assorti d’un site web monté sur la Toile il y a peu ( 2002 citoyens numériques.net), le PS se prépare à faire sa fête de l’Internet tout seul dans son coin. Un coin de Paris fort éloigné de l’Atelier du Patron et des quartiers populaires de la capitale : la Gare, dans le XVIe arrondissement de Paris. Participation aux frais : 20 euros. Buffet, bar, performances d’artistes, de 20 heures à 2 heures du matin, inclus, y compris une intervention de Dominique Strauss-Kahn au milieu du gué.

Liste de diffusion

Entre tendance et anticipation des événements - Chirac, lui, a programmé une soirée avec les internautes en pleine fête officielle du Net le 23 mars, et paf !-, le PS sort de sa torpeur. Alors que les chiraquiens ont investi depuis un moment l’espace numérique à coups de sites de soutien (étudiantsavec chirac.com ou avec chirac.com), de spam,d’ opérations de recrutement direct, de squat des forums, organisés notamment par l’Esprit d’équipe, initié par l’ex webmestre de l’Elysée Xavier Schallebaum, la maison concurrente fourbit ses armes. Derniers défourraillages en date : une liste de diffusion lancée par Temps réels, la section virtuelle du PS. Objectifs : faire circuler les infos de campagne, revues de presse, argumentaires politiques etc... et surtout mobiliser les troupes pour qu’elles interviennent, elles aussi, sur les forums. Elargir, aussi la liste des soutiens numériques au nombre symbolique de ...2002 signatures. Il y en a aujourd’hui 500 (dont le philosophe Pierre Lévy, l’universitaire Manuel Castells ou encore Jean-François Abramatic, l’ancien patron du World Wide Web Consortium ).