Le CIO a édicté un code de bonne conduite que doivent signer tous les sélectionnés aux Jeux Olympiques. Pour Sydney, une nouveauté : une restriction imposée aux athlètes concernant leur communication sur la Toile...
Le Net affole visiblement le Comité international olympique (CIO). À dix jours de l’ouverture des Jeux de Sydney, le CIO, basé à Lausanne, est bien décidé à contrôler le flux d’informations qui se déversera sur la Toile (Lire Les JO boycottent Internet et JO sur le Web : aux ...tats-Unis seulement). Dernier épisode en date : l’élaboration d’un code de bonne conduite destiné aux sportifs engagés aux JO. Entre lutte contre le dopage et respect des sponsors, le document du CIO invite les athlètes à restreindre leur communication sur Internet... Histoire de ne pas empiéter sur les contrats d’exclusivité passés avec les chaînes de télé, qui ont déboursé plus d’1,3 milliard de francs de droits.
Pressions et veto du CIO
La règle 59 de la charte olympique interdisait déjà aux athlètes "d’agir en tant que journaliste", mais sa portée a été étendue au nouveau support que constitue le Réseau. Le journal canadien The Toronto Star rapporte dans ses colonnes les pressions exercées par le CIO sur le nageur canadien Mark Johnston, sélectionné olympique. Le nageur livrait par mail ses impressions sur le site Web du journal. "Les athlètes ne peuvent pas devenir des consultants exclusifs d’un site ou d’une chaîne", explique-t-on au Comité olympique français. Pire, le veto du CIO s’applique aux carnets de bord que certains athlètes tenaient sur leur site officiel. En cas de non-respect de cette charte, le tout puissant Comité a la possibilité de bannir un athlète des Jeux...