Pour les élections fédérales du 27 novembre, les enfants canadiens vont pouvoir voter comme leurs parents. Le projet " Moi aussi, je vote " met en ligne pour les moins de 18 ans, programmes des candidats et carte électorale virtuelle.
" Est-il difficile de travailler seulement avec des hommes ? " Alexa Mac Donough, dirigeante du Nouveau parti démocratique canadien, devra peut-être répondre à cette question la semaine prochaine. Une question posée par un gamin de 10 ans sur un site québécois, " Moi aussi, je vote ". Ou comment initier les moins de 18 ans à la vie politique. Depuis le 7 novembre, les petits Canadiens francophones peuvent s’inscrire sur des cyber-listes électorales et consulter le programme des candidats aux élections fédérales. Ils pourront même déposer un bulletin en ligne le même jour que leurs parents, le 27 novembre, jour d’élections fédérales. Des voix virtuelles bien sûr, mais surtout " éducatives ", selon Nathalie Chantal, la coordinatrice du projet lancé par Septembre Média, une boîte d’édition multimédia spécialisée dans l’éducation. " Cette expérience a pour objectif de développer l’esprit civique des jeunes Québécois et de les intéresser à la politique. "
Questions surprenantes
...coles et enseignants ont été mis à contribution : cela suppose un matériel adapté et une bonne dose de motivation. " C’est une première et nous n’avons pas la prétention de mettre à contribution toutes les écoles. En fait, nous espérons toucher 15 à 20 % du corps enseignant. " Sur Infobourg, un site édité par Septembre Média, ils peuvent récupérer des outils pédagogiques et les dernières infos sur la campagne. " Attention, je n’analyse pas l’actualité, je mets en ligne et à disposition des profs les liens et ressources politiques ", précise Nathalie Chantal. Les gamins peuvent aussi interpeller les candidats. Des questions à déposer avant le vendredi 10 novembre et sélectionnées ensuite par l’équipe de Septembre Média. " Nous allons essayer de choisir celles qu’en tant qu’adulte, on ne se pose pas. " Nathalie Chantal a craqué pour l’une d’elles : " Pourquoi les chefs de parti veulent-ils tant devenir Premier ministre ? "
La semaine prochaine, Michel Vastel, chroniqueur politique réputé au Canada, posera peut-être cette question aux représentants des cinq partis politiques. Il sera le relais entre les enfants et les politiques. Même s’il a hésité au début, Michel Vastel a fini par accepter : " l’intention est louable dans un pays où les jeunes se désintéressent de la politique. " Il espère " des questions corsées " et des résultats de vote surprenants, histoire d’alimenter sa chronique le jour de l’annonce des résultats.