La société de Bill Gross, qui a lancé la mode des incubateurs aux Etats-Unis et dans le monde, est poursuivie par ses financiers. Motif principal : l’augmentation des boss...
Il y a quelques années, Bill Gross était une star et l’incubateur IdeaLab la plus grande idée de la Silicon Valley. Gross, rendu riche par la vente d’une première société, avait investi dans un ensemble d’accueil pour "jeunes pousses". Avec le bon principe : je vous aide, je prends du capital. Et dès que vous trouvez des financiers extérieurs, vous quittez mes locaux. Un modèle qui va être copié partout dans le monde.
Aujourd’hui, les principaux investisseurs extérieurs d’IdeaLab sont engagés dans une procédure judiciaire contre la société dans laquelle ils ont investi environ un milliard de dollars. La raison ? Bill Gross, le fondateur et directeur général, et sa fiancée et néanmoins présidente, Marcia Goodstein. Ou plutôt l’augmentation qu’ils se sont accordés en novembre 2000.
Remettons les événements dans leur contexte. En novembre 2000, la Silicon Valley va très mal. Le crash est passé par là et tout le monde tente de sauver les meubles. La plupart des sociétés incubées par IdeaLab vont mal et l’incubateur décide de ne pas tenter l’introduction en bourse. Alors Bill et Marcia décident de s’augmenter. De tripler leurs salaires, grosso modo, pour atteindre 766 667 dollars par an pour Bill Gross, et 616 667 dollars pour Marcia Goldstein. Des salaires certes élevés mais qui, de fait, ne sont pas scandaleux si on les compare avec les normes de la Silicon Valley.
Ce n’est qu’il y a un mois que les financiers ont commencé à s’énerver. Officiellement car ils viennent de découvrir ces augmentations (ce qui est étonnant : ils sont au conseil d’administration. Mais ils n’ont peut-être pas tout suivi de près...). Officieusement parce que Bill Gross a osé leur proposer de leur racheter leurs actions pour dix cents le dollar. Cela les a mis en colère. Et a provoqué leurs séries de plaintes pour " mauvaise gestion ". C’est marrant : il y a encore deux ans, ils s’adoraient. Et Bill Gross était, pour les investisseurs, un génie. La roue tourne.