A.Grimbert © Mugneret/Transfert

Quatre cents mètres carrés en open space, rue Championnet dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Au troisième étage, au fond d’une immense salle, une quinzaine de développeurs scrutent leurs écrans d’ordinateur. Bienvenue chez Hypnotizer. Ici pas question de vente aux enchères ou d’énième site de commerce électronique : "nous sommes une start-up high-tech", assène d’emblée le PDG de 25 ans, Antoine Grimbert. Créée en octobre 1999 par des diplômés de SUPELEC, Hypnotizer a mis au point une technologie propriétaire qui permet d’incruster, en temps réel, des images ou du texte dans de la vidéo diffusée en streaming (sans téléchargement) sur Internet. Atout majeur : le logiciel Online Dynamic Video a été développé pour fonctionner sur tous les formats de diffusion du Net (Quick Time, Windows Media, Real Video). Et la start-up compte bien en faire un standard technologique.

Les applications les plus évidentes concernent le commerce électronique. Qu’il s’agisse de bandeaux publicitaires ou de contenu informatif (bande-annonce par exemple), l’outil d’Hypnotizer devrait rendre la vidéo plus interactive et donc plus incitative. Antoine Grimbert en est persuadé : "la vidéo sur Internet sera l’un des supports marketing majeurs des cinq prochaines années." D’autres débouchés sont possibles dans des domaines où la vidéo interactive sur le Net peut présenter un intérêt particulier, comme l’e-formation, par exemple.

Paiement à l’acte

Hypnotizer procédera au lancement commercial de son produit, en septembre, à l’occasion du Salon Streaming Media Europe de Londres. La boîte d’Antoine, qui a notamment reçu l’aide financière d’un business angel et du fonds d’investissement de la Banque populaire, a choisi de commercialiser Online Dynamic Video principalement sur le Net, via la méthode de la facturation à l’acte ou pay per use. Le principe : le logiciel d’Hypnotizer est disponible gratuitement en téléchargement sur le Web. "Le client sera facturé en fonction du nombre d’internautes qui regarderont la vidéo enrichie de notre technologie", confie Antoine Grimbert. Des accords de partenariat seraient déjà sur le point d’être conclus. Cette semaine, l’équipe devait rencontrer les responsables de studios new-yorkais de production vidéo sur le Net. Le début d’une success story ?