HP et Compaq à quelques jours du mariage. Intel sera chaperon.
Chaque heure compte désormais pour les partisans ou les opposants à la fusion des deux géants de l’informatique. Et tous les coups sont permis.
Le week end va être d’importance dans la lutte pour ou contre la fusion entre HP et Compaq. Le vote est programmé pour mardi, et aucun des deux camps ne sait aujourd’hui ce qui sortira du vote. La journée de vendredi a été un des grands moments de campagne, les pages des journaux américains se remplissant de publicités financées par l’un ou l’autre camp.
Walter Helwett, le leader de la bataille du "non ", parle d’une " erreur de 25 milliards de dollars " dans des pages achetées dans le Wall Street journal.
David W. Packard, qui s’oppose aussi à la fusion, avait aussi acheté de l’espace dans le même journal, publiant un texte de son père datant de 1960, à quelques pages seulement d’une autre publicité, signée elle par le directeur de HP, Richard A. Hackborn...
Depuis plusieurs semaines, on assiste à un ballet d’annonce des deux camps, brandissant les accords obtenus des différents actionnaires. Car le capital de HP est extrêmement éclaté, et les promesses de vote s’arrachent par petits bouts, Carla Fiorina, la président d’HP, allant jusqu’à prendre son téléphone pour convaincre des petits porteurs, représentants parfois moins de 0,001 % des votes....
Un jour, c’est le fond gérant les retraites de l’état du Michigan (qui possède environ 0,07% de HP) qui annonce qu’il votera " contre< "/i>, comme le fond gérant les retraites des fonctionnaires de Californie (0,06%). Et cela a droit à un communiqué triomphant du camp de Walther Hewlett. Cette semaine, quelques poids lourds comme le fond de pension de l’état de New York (0,32% de HP) ont annoncé leur opposition, pendant que d’autres fonds de pension, en Floride déclaraient soutenir l’opération.
Les opinions exprimées font aujourd’hui apparaître 8,5% de votes en faveur de la fusion, contre 22,5% opposés (dont les 18% des familles Hewlett et Packard). Ce qui montre bien l’énorme marge d’erreur, tant que les autres actionnaires ne se seront pas prononcés. Mais l’annonce, hier, de la position d’un petit actionnaire a fait grand bruit. Intel, qui ne possède que 0,025% de HP, n’est pas n’importe qui. Et sa position a industriellement, beaucoup d’importance.
D’ici mardi, les directions de HP et de Compaq devraient largement utiliser ce soutien du leader mondial du microprocesseur pour faire basculer les hésitants.
Le site des opposants à la fusion
http://www.votenohpcompaq.com/
Le site, réalisé par HP, soutenant la fusion
http://www.votetheHPway.com/