Alan Greenspan, le président de la Federal Reserve Board, a provoqué beaucoup d’émoi jeudi 25 janvier en prenant position pour une réduction des impôts. Le président de la banque centrale américaine, qui soutenait de longue date une affectation des excédents de recettes fiscales à la réduction de l’énorme dette publique, a en effet déclaré devant la Commission budgétaire du Sénat : "Les données les plus récentes augmentent considérablement la possibilité que des ressources suffisantes soient disponibles pour entreprendre à la fois une réduction de la dette et des politiques de réduction des excédents fiscaux." Traduction : on va pouvoir rembourser la dette tout en baissant les impôts. Ou plutôt : la croissance va être proche de zéro voire négative, un petit cadeau fiscal peut aider à passer le cap. Mais surtout : je ne soutiens plus ouvertement la politique budgétaire des Démocrates et je fais un clin d’œil au nouveau président Bush qui va présenter le mois prochain un plan de réduction des impôts de 1 600 milliards de dollars (11 300 milliards de francs). Et enfin : on s’est serré la ceinture pendant des années pour assainir les finances, mais comme la droite est au pouvoir, autant énerver les Démocrates, booster la libre entreprise et s’éclater un bon coup. Quand on vous dit que l’économie c’est simple... C’est comme la politique.

Banque centrale américaine:
http://www.federalreserve.gov